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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 01:46

Par Alain R.

Depuis deux mille ans, les rapports entre le judaïsme et le christianisme ont façonné l’histoire occidentale. Un des points cruciaux de la relation entre ces deux grandes religions abrahamiques fut la question controversée de la« théologie de la substitution ». L’orientation nouvelle qu’a prise cette problématique au cours des cinquante dernières années mérite une attention toute particulière.

Pour le lecteur, rappelons que le terme « théologie de la substitution » désigne une doctrine professée au sein de l’Église catholique et selon laquelle le christianisme, révélé à l’humanité à travers la parole et les actes de Jésus de Nazareth, se serait substitué au judaïsme dans le dessein de Dieu. Le cœur du débat réside ainsi dans la primauté de l’Ancienne Alliance, celle des juifs, sur celle de la Nouvelle Alliance apportée par la parole de Jésus.

En 1943, l’encyclique Mystici Corporis Christi du pape de l’époque, Pie XII, affirmait encore : « La mort du Rédempteur a fait succéder le Nouveau Testament à l’Ancienne Loi abolie. » Toutefois, depuis les années 50 et plus spécialement suite au projet d’extermination physique des populations juives d’Europe par les nazis, le débat est entré dans une nouvelle phase en s’insinuant au sein même de l’Église catholique qui, à partir de Vatican II et de façon toujours plus prononcée, condamne désormais ouvertement non seulement les violences et dérives diverses dont elle a pu historiquement se rendre coupable envers des populations de confession juive mais également le principe même de la « substitution », celui-ci étant considéré comme la source principale des crimes perpétrés envers les populations juives dans l’Occident chrétien au cours des deux derniers millénaires.

De fait, il s’agit là d’une version particulièrement insidieuse de repentance dans laquelle l’Église catholique semble désormais se complaire au risque d’y perdre son honneur ou ce qu’il en reste à force de reniements.

Afin d’illustrer le propos, voici quelques citations qui donneront au lecteur une idée du degré de renoncement, de capitulation pour ne pas dire de trahison de l’institution catholique non seulement à l’égard d’elle-même mais, plus grave encore, au regard de sa fidélité à la figure originelle du Christ. Ainsi, Monseigneur Lustiger, ancien archevêque de Paris élevé par la suite au rang de cardinal, a-t-il déclaré ce qui suit en 1998, lors d’une réception donnée en son honneur à la synagogue Sutton Place de New York :

« Au moment d’aborder le troisième millénaire de l’ère chrétienne, une nouvelle époque de l’histoire de l’humanité a commencé. Une page de l’histoire de l’humanité est en train de se tourner. Dans les relations entre les chrétiens et les Juifs, les Chrétiens ont enfin ouvert leurs yeux et leurs oreilles à la douleur et à la blessure juives. Ils veulent porter le fardeau sans le rejeter sur d’autres et ils n’ont pas cherché à s’innocenter. »

Sur quoi les chrétiens auraient-ils enfin ouvert les yeux et de quoi devraient-ils ne plus chercher à s’innocenter selon l’honorable éminence ? Tout simplement de la terrible jalousie qu’ils nourriraient depuis toujours envers les juifs :

« Une jalousie telle à l’égard d’Israël qu’elle a très vite pris la forme d’une revendication d’héritage. Éliminer l’autre si proche et pourtant si différent ! Les païens devenus chrétiens eurent accès à l’Écriture sainte et aux fêtes juives. Mais un mouvement de jalousie humaine, tout humaine, les mena à rejeter à la marge ou à l’extérieur, les juifs. »

C’est cette volonté de spoliation qui aurait conduit la chrétienté aux pires excès envers les juifs et, selon Aron Jean-Marie Lustiger, il ne serait que temps pour les chrétiens d’en faire repentance et de rendre à qui de droit son rôle de peuple dépositaire du salut des nations, comme il l’indiqua explicitement en 2002 devant le Congrès juif européen, puis successivement devant le Congrès juif mondial et devant le Comité juif américain, exposant ainsi « sa réflexion sur l’Élection et la vocation d’Israël et ses rapports avec les nations ».

Dans son sillage, Monseigneur Francis Deniau, évêque de Nevers et président du Comité épiscopal pour les relations avec le judaïsme est donc parfaitement légitime à déclarer en 2004 :

« Aujourd’hui, l’Église a répudié toute “théologie de la substitution” et reconnaît l’élection actuelle du peuple juif, “le peuple de Dieu de l’Ancienne Alliance qui n’a jamais été révoquée” selon l’expression du pape Jean Paul II devant la communauté juive de Mayence le 17 novembre 1980 [1]. »

Ainsi la boucle est-elle bouclée, où l’on découvre que la vocation finale du christianisme ne consiste en rien d’autre que dérouler le tapis rouge à l’Israël éternelle dans sa marche triomphale pour la réalisation de son dessein messianique [2].

On l’aura compris, les enjeux cristallisés autour de cette question sont immenses et déterminants en cela qu’ils visent ni plus ni moins à disqualifier de manière définitive le christianisme dans son essence, c’est-à-dire en tant que religion universelle de salut et donc, finalement, à le transformer en quelque chose qui ne serait plus le christianisme ; une religion acidulée, compatible avec les représentations et catégories du Maître de ce monde.

Cette vision d’un christianisme secondaire, soumis sur le plan symbolique au judaïsme, est intimement liée à une vision coupable du christianisme face à l’histoire. Pourtant, le vieil adage consistant à mélanger les réalités historiques, aussi violentes soient elle, avec la nature fondamentale du culte chrétien paraît tout à fait fallacieux, et nous pouvons aisément comprendre que cette confusion témoigne d’une volonté de discréditer le christianisme sur tout les plans.

De toute évidence, l’histoire devrait être laissée au soin des historiens. C’est à eux de nous éclairer sur la complexité de ces phénomènes, de nous en dire le pourquoi et le comment, de situer les responsabilités respectives des différents protagonistes et d’en évaluer les conséquences par un travail de recherche scientifique rigoureux et exigeant et par-dessus tout, sans a priori idéologiques, à la manière d’un Bernard Lazare.

Par ailleurs, il faut s’en tenir à la dimension proprement spirituelle et invariante du christianisme, c’est-à-dire aux enseignements professés par Jésus de Nazareth, en nous demandant si ces enseignements constituent oui ou non une rupture et un dépassement radical avec le judaïsme traditionnel impliquant l’instauration d’une Nouvelle Alliance fondée sur un paradigme nouveau dans la relation au divin.

Ainsi, le débat porte avant tout sur :
1. La nature de l’élection divine : qui est élu, comment et par qui ?
2. Le sens de l’élection divine : que signifie porter en soi le signe de l’élection ? Quel est le rôle des élus ?

Comme nous l’apprend l’Ancien Testament, à l’origine, l’élection divine procède de Dieu. C’est lui qui intervient dans la vie d’un homme – prophète ou illuminé – pour l’appeler à la mission, celle-ci consistant toujours dans l’action d’éveiller la conscience du peuple égaré – suite aux évènements de la Chute – afin de le reconduire vers son créateur, Dieu, jusqu’à la Patrie éternelle d’où il est issu. C’est cela que nous conte l’histoire des premiers prophètes : Abraham, Josué, Moïse.

L’émergence de l’idée monothéiste fut un phénomène long et complexe dont les historiens situent le moment décisif dans la rencontre entre ces populations sémites auxquelles l’histoire a donné le nom d’« Hébreux » et l’Égypte des pharaons, dans un monde globalement acquis au polythéisme et structuré à l’échelle humaine de la ville-royaume ou de la tribu, une alliance de villes ou de tribus ethniquement et culturellement homogène constituant un « peuple ».

Et précisément, l’Ancien Testament est plein du récit des événements mythologisés [3] ayant conduit à l’unification du peuple hébreu autour d’une terre et d’un Dieu unique, Yahvé, les deux aspects formant une unité rigoureusement indissociable dans la conception israélite. Investi par la mission consistant à faire triompher le projet divin, le peuple choisi par Dieu, le peuple hébreu, se distingue de tous les autres : il est le peuple élu et donc le peuple composé des « élus ».

Cette conception, qui prévaut encore de nos jours parmi les juifs, établit donc un lien direct et unique entre l’élection divine et l’appartenance au peuple juif [4]. Bien que faisant l’objet d’un débat continu, la transmission élective par le sang reste un fondement majeure de la communauté juive. L’amendement de 1970 à la loi du Retour confirme d’ailleurs la filiation maternelle [5]. Dans la vision juive religieuse – il s’agit d’un pléonasme, un juif non-religieux n’étant plus juif au sens strict du terme, puisqu’il renonce de fait à assumer la mission élective que Dieu lui a confiée et se soustrait ainsi du nombre des élus – c’est donc au « peuple juif » qu’il appartient de réaliser le dessein de Dieu pour l’ensemble des nations.

Au contraire, par la rupture apportée par Jésus et ceux qui entreront dans sa succession, l’élection divine ne s’hérite ni par la naissance, ni par la richesse matérielle, ni par la position sociale, ni par l’observance de sacrifices rituels, mais seulement par la vertu intérieure et l’élévation aux valeurs de l’Esprit. Personne n’est « élu » à priori, seul l’est celui qui conquiert la noblesse intérieure en fidélité au Dieu de l’Amour et cela est offert à tous, juifs ou non, à la seule condition d’en avoir la volonté puisque l’Amour absolu de Dieu pour ses enfants inclut le droit au libre arbitre. Dès lors, la qualité élective s’émancipe totalement de l’appartenance au peuple juif : elle acquiert une dimension universelle, sonnant le glas de l’Ancienne Alliance au profit de la Nouvelle. C’est cette rupture fondamentale à l’égard du judaïsme traditionnel qui donnera naissance au christianisme. Mais ce n’est pas la seule.

En effet, la rupture introduite par Jésus de Nazareth sur le terrain spécifique de l’élection divine repose elle-même sur une révolution bien plus grande encore, instituant ni plus ni moins le retournement total des valeurs et des principes qui régissent la vie humaine. En chassant les marchands du temple [6], en prononçant le célèbre « Mon Royaume n’est pas de ce monde [7] », il exprime clairement que seul ce qui relève du principe de l’unité et de l’ordonnancement harmonieux de la vie dans l’Être peut se prévaloir de Dieu, que ce soit dans le champ de la vie matérielle ou dans celui de l’Esprit. Dès lors, l’attitude correcte est celle qui accorde à chaque chose et à chaque être sa juste place dans l’ordre de la vie naturelle-organique, enchâssée elle-même dans l’ordre de la vie cosmique. C’est ainsi qu’il faut comprendre le célèbre « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu [8] » .

Dans ce cadre, le rôle dévolu aux « élus » se voit lui aussi redéfini en totalité. Désormais, l’élection ne constitue plus ni un privilège ni une marque de valorisation mais, à l’exact opposé, une obligation de servir avec désintéressement et de s’effacer au plan de l’ego, pour la gloire et le triomphe de ce qui est plus grand que soi : la vie divine. Ce positionnement des élus, Jésus l’a synthétisé de la façon suivante, définissant par là-même en quoi consiste leur responsabilité : « Celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand [9]. »

De fait, en renonçant à la « théologie de la substitution », sous l’aimable pression de certains, l’Église catholique ne se contente pas de jeter un regard critique sur quelques aspects regrettables de son passé, elle tourne délibérément le dos à ce qui fait le cœur même du christianisme, délégitimant ainsi les fondements sur lesquels repose sa raison d’exister depuis deux mille ans.

C’est ainsi que le système global de représentation et de transformation verticales du monde initié par Jésus de Nazareth est aujourd’hui délaissé au profit d’une religion hermaphrodite, dévirilisée, soluble dans ce monde inhumain et amoral, et tout cela au nom de l’amour mal compris. Privés de repaires et de bornes sur leur chemin de vie, les individus que nous sommes n’ont plus qu’à errer au gré des courants nauséabonds de ce monde putride.

Il convient donc de rappeler ce qui suit : si Jésus a en effet placé l’Amour à l’origine et au terme de toute chose, cet Amour-là s’exerce dans le cadre d’une dialectique subtile qui rejette tout compromis avec le Mal mais affirme la possibilité pour chacun d’accéder au bon, au bien et au beau. Si le royaume des Cieux est en effet offert à tous, il ne l’est pas n’importe comment, à n’importe quel prix ni à n’importe quelle condition [10]. Pour y accéder, il convient de se départir de tout ce qui est contraire à l’harmonie de la vie. À ce titre, le christianisme prône la guerre totale contre le Mal et tout ce qui relève de lui.

Ici, rappelons à ceux qui devraient le savoir mieux que quiconque mais qui semblent pourtant l’avoir oublié, que le christianisme est effectivement une religion de combat : celui qui oppose la Lumière aux Ténèbres, à la manière de l’Archange saint Michel terrassant le dragon. Rappelons aussi qu’il ne manifeste aucune forme de mansuétude, de bienveillance ni de tolérance envers tout ce qui relève des principes et des catégories de l’Adversaire, comme nous le rappellent ces paroles sans concession de Jésus-Christ : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ! »

Au final, face à la confusion introduite et entretenue dans les esprits par le manque de fidélité aux principes profonds du christianisme par l’autorité ecclésiastique, le croyant doit s’interroger : à qui et à quelles valeurs cet abandon profite-t-il ?

Approfondir le sujet avec Kontre Kulture :

 

Notes

[1] Dans une allocution adressée aux dirigeants des communautés juives d’Allemagne le 17 novembre 1980, le pape Jean Paul II évoque ainsi le « peuple de Dieu de l’Ancienne Alliance, qui n’a jamais été révoquée par Dieu. »

[2] Pour connaître le point de vue catholique non expurgé sur ces questions, se reporter à l’excellent article disponible à cette adresse : http://wordpress.catolicapedia.net/wp-content/uploads/2012/08/c-151_La-religion-noachide_12.p.pdf

[3] À ce propos, se reporter ici aux travaux extrêmement convaincants d’Israël Finkelstein et de Neil Asher Silberman, vulgarisés pour le grand public à travers l’ouvrage « La Bible dévoilée », qui a également fait l’objet d’une passionnante série télévisée portant le même titre et disponible en libre accès sur Internet.

[4] Shlomo Sand montre que la notion couramment admise de « peuple » est infondée concernant le judaïsme contemporain.

[5] http://www.akadem.org/medias/documents/1-Loi-retour.pdf

[6] Jean 2.13-22.

[7] Jean 18.36.

[8] Matthieu 22.15-21.

[9] Marc 9.33-37.

[10] À ceux qui souhaiteront approfondir l’ensemble de ces aspects dans toutes leurs dimensions, nous conseillons la lecture des ouvrages suivants, qui constituent à nos yeux la somme spirituelle la plus puissante sur le sujet : « Ceci est Ma Parole », « Le Chemin Intérieur », « La Loi absolue », « L’État des démons, ces complices et ses victimes », etc. Tous ces livres sont parus aux éditions « La Parole ».

 

 

 

http://www.egaliteetreconciliation.fr/L-abandon-de-la-theologie-de-la-substitution-par-l-Eglise-moderne-22787.html

 

 

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 01:38

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 23:49
dimanche 19 janvier 2014

La NSA a-t-elle assassiné Hugo Chavez ?




Eva GOLINGER
En 2013, le Venezuela a connu un des moments les plus difficiles de son histoire avec le décès du Président Hugo Chavez, le 5 mars. Chavez, leader de grande envergure, fut victime d’un cancer agressif dont il mourut en moins de deux ans. Pendant ses quatorze années au pouvoir, ce Président charismatique (toujours élu démocratiquement et à la grande majorité) s’est confronté à de grands et puissants ennemis : coups d’état, sabotages économiques, interventions électorales, guerre psychologique, financement à coup de millions de dollars à l’opposition du pays par des agences américaines, et des attentats contre sa personne , furent quelques unes des méthodes et des stratégies de déstabilisation auxquelles il dût faire face pendant son mandat.
 

Il était en tête de liste de la CIA comme cible principale de leurs agressions et les États-Unis amplifièrent de façon significative (ouvertement ou secrètement) leur présence militaire autour du Venezuela durant sa Présidence. Tout cela fit que sa mort brutale et inattendue fit naître beaucoup de soupçons parmi ses partisans et tous ceux qui s’intéressaient à sa vision sociopolitique. Chavez défiait les intérêts des plus puissants et en même temps contrôlait les plus grandes réserves pétrolières de la planète.

La mort de Chavez peut-elle avoir été un assassinat politique ?

Il y a quelques années, cette question aurait fait sourire une grande partie des lecteurs, mais aujourd’hui, avec l’immense quantité de documents publiés par le lanceur d’alerte Wikileaks et l’ex agent de la NSA, Edward Snowden, nous informant sur les graves atteintes aux droits de l’homme et à la souveraineté des pays commises par le Gouvernement des États-Unis, ce ne sont plus seulement les « conspiranoïaques » et les connaisseurs de la politique sale des États-Unis qui se posent des questions de ce genre. 
Aujourd’hui le monde sait comment le gouvernement des États-Unis espionne ses amis, ses alliés, ses citoyens et ses ennemis ; personne n’échappe aux yeux et aux oreilles de Washington. On sait aujourd’hui que presque toutes les ambassades des États-Unis dans le monde sont des centres d’espionnage et d’opérations d’intelligence, bafouant ainsi toutes les normes et les règles internationales, sans se soucier des conséquences. On sait toutes les graves atteintes aux droits de l’homme qui ont été commises par les forces armées américaines en Irak et en Afghanistan, et on sait aussi comment le Gouvernement de Barak Obama a augmenté l’utilisation d’avions sans pilotes (drones) pour assassiner des innocents par télécommande.

On sait aujourd’hui la rage avec laquelle le Gouvernement du premier Afro-étasunien à la Présidence poursuit ceux qui dévoilent des vérités sur les abus de Washington, et plus encore quand ce sont des citoyens étasuniens comme Bradley (Chelsea) Manning, Edward Snowden et Jeremy Hammond. On sait que Washington a utilisé son pouvoir économique pour tenter de neutraliser Wikileaks et geler ses finances, bloquant son accès à Mastercard, Visa et Paypal avec le seul objectif d’étouffer sa voix et d’empêcher sa publication continue de documents qui dévoilaient les basses actions de la Maison Blanche.

Toutes ces révélations ont rendu le public mondial moins sceptique et plus réaliste quand il s’agit de la capacité du Gouvernement américain à réduire ses ennemis au silence, cacher ses erreurs et utiliser tous les moyens possibles pour conserver sa domination.

Hugo Chavez a toujours été un caillou dans la chaussure impériale. Sous-estimé par les analystes et conseillers « d’esprit guerre froide » de Washington, Chavez mit fin à l’influence et à la domination des États-Unis en Amérique Latine en moins d’une décade. Il a transformé le Venezuela, pays dépendant et soumis à la culture politique américaine en une nation souveraine, libre, indépendante, digne et orgueilleuse de ses racines, de son histoire et de sa culture afro-indo-américaine. Il a repris le contrôle des ressources stratégiques, non seulement du Venezuela mais dans toute l’Amérique Latine, toujours sous le drapeau de la justice sociale. 
Il a impulsé l’intégration régionale et la création d’organisations comme l’Union des Nations Sud-Américaines (UNASUR), l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA), la Communauté des États Latino-Américains et des Caraïbes (CLAC), entre autres. Sa main ferme face aux agressions des États-Unis fut un exemple et une inspiration pour des millions dans le monde, qui virent avec espoir la révolution au Venezuela et son expansion régionale.

Sans doute beaucoup d’intérêts puissants à Washington et ailleurs, désiraient la disparition physique de Hugo Chavez. Ils essayèrent d’y parvenir avec un coup d’État soutenu par Washington en avril 2002 qui échoua. Quelques mois après, on essaya de le sortir du pouvoir par un très important sabotage économique qui faillit détruire l’industrie pétrolière du pays, mais cela aussi échoua. Un an et demi après, des paramilitaires mercenaires furent envoyés de Colombie pour l’assassiner mais ils furent capturés par les autorités Vénézuéliennes et le complot fut neutralisé. Dans les années qui ont suivi, il y eut de multiples attentats contre sa personne et beaucoup de plans pour déstabiliser son gouvernement, mais aucun ne fonctionna. 
Pendant ce temps, la popularité de Chavez ne cessait de grandir et son projet socialiste commençait à se consolider dans le pays.

Les documents de la NSA filtrés par Snowden, ont révélé que le Président Chavez et son gouvernement était sur la liste des six cibles principales de l’espionnage Américain depuis au moins 2007. À peine un an avant, la Maison Blanche avait créé une mission spéciale d’intelligence pour le Venezuela, qui faisait ses rapports directement au directeur national d’intelligence sans passer par la CIA ni aucune des 15 autres agences d’intelligence des États-Unis. 
Cette mission spéciale était complètement clandestine et disposait de grands moyens financiers et autres. Il existait seulement deux autres missions de ce style : pour l’Iran et la Corée du Nord. Associer le Venezuela à deux pays ennemis déclarés de Washington est un indicateur du niveau de menace qu’Hugo Chavez représentait pour le Gouvernement des États-Unis.


La maladie

Le cancer dont souffrit Hugo Chavez, et qui causa sa mort si subite était rare. Comme Nicolas Maduro l’a expliqué, son cancer fut inhabituel, sans nom et très agressif. Il n’était pas d’un organe en particulier. Il n’y a pas eu de cas de cancers dans la famille Chavez, il n’y avait aucune prédisposition génétique. Il fut détecté en Juin 2011 et malgré de très forts traitements il mourut en moins de deux ans.

Des documents déclassifiés de l’armée des États-Unis obtenus par Associated Press en 1995 grâce à la Loi d’Accès à l’Information (FOIA) mirent en évidence que depuis 1948, le Pentagone cherchait à mettre au point une arme de radiation pour les assassinats politiques.

Une autre étude des renseignements de l’armée étasunienne en 1969 confirma que l’utilisation clandestine de la radiation en tant qu’arme pouvait causer de graves maladies ou même la mort d’adversaires politiques. En d’autres termes, c’était une méthode d’assassinat qu’ils mettaient activement au point.

On peut facilement imaginer, si Washington faisait des essais de radiation comme arme d’assassinat politique depuis 1948 jusqu’où a pu parvenir cette technologie au 21e siècle.

Assassinat par le biais de l’espionnage

Un câble secret du Département d’État du 31 Janvier 1976 alertait sur les graves effets sur la santé causés par les micro-ondes radioactives utilisées par le KGB pour espionner l’ambassade États États-Unis à Moscou :

« Selon nos médecins experts l’exposition prolongée à des micro-ondes radioactives aux niveaux mesurés à l’ambassade des États-Unis constituent une menace pour la santé ».



Pourtant Washington développa des outils d’espionnage beaucoup plus puissants et avec de plus grandes fréquences de radiation.

Des documents de la NSA, filtrés par Edward Snowden et publiés récemment par le journal Allemand Der Spiegel se référent à un puissant équipement développé par l’agence Américaine, qui émet des radio-ondes continues et à haute fréquence contre une cible pour surveiller et capturer toutes ses communications. D’après un document ultra secret de la NSA, cet équipement, le CTX4000 est une « unité radar portable d’ondes continues (CW). Il peut être utilisé pour illuminer une cible afin de récupérer de l’information en dehors du réseau ».

Le CTX 4000 a la capacité de collecter des signaux qui ne pourraient l’être autrement, ou le seraient très difficilement ainsi que leur traitement. Le document détaille ses capacités : « Rang de fréquence :1-2 GHz ; bande large à 45MHz ; puissance de sortie :jusqu’à 2W, utilisant l’amplificateur interne ; amplificateur externe jusqu’à 1KW ».

Un kilowatt est une forte capacité et quantité d’ondes radioactives. Cette quantité projetée sur une personne pendant une période continue peut causer de graves dommages à sa santé. L’étude de l’Armée des États-Unis en 1969, (mentionnée antérieurement) sur les effets sur la santé de la radiation en tant qu’arme, souligne que l’impact (ou l’évènement désiré, en d’autres termes la mort de la cible) pourrait avoir lieu des années après l’exposition à l’agent radioactif.

Parmi les documents de la NSA publiés par le Spiegel, se trouvent des renseignements sur d’autres formes d’espionnage au travers des téléphones portables, des systèmes Wifi, et des réseaux mobiles qui pourraient aussi avoir de graves effets sur la santé des cibles. Pourtant l’utilisation d’un équipement radar portable qui émet des ondes continues à haute fréquence contre une personne semble être plus encore qu’un mécanisme d’espionnage un instrument d’assassinat.

Hugo Chavez fut la principale cible de la NSA pendant des années. La possibilité que leurs outils d’espionnage aient contribué, sinon causé sa maladie, ne parait plus autant science fiction que ça l’aurait paru en d’autres temps.

Eva Golinger
Traduit de l’espagnol par irisinda

Lien connexe:

La CIA refuse de fournir des informations sur un complot présumé visant à assassiner Chavez


Source:
Matriz del sur

Traduction:
Le grandsoir

http://fawkes-news.blogspot.fr/2014/01/la-nsa-t-elle-assassine-hugo-chavez.html

 

 

 

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 00:31
anglais-uk-british
Le 16 janvier 2014
Mais tirez-vous surtout de l’Europe. Ce qui est déjà à moitié fait.

 

Ce qu’il y a de bien, avec les Anglais, c’est que lorsqu’il n’y en a plus, il en reste encore. Comment s’occuper quand on s’ennuie ? En tapant sur les Français, pardi : d’où le fameux French bashing. En 2003, lors de la seconde guerre d’Irak, alors que Tony Blair mentait comme un arracheur de dents à son propre peuple, Jacques Chirac avait les honneurs de leur presse de caniveau, la tristement célèbre « gutter press ». Parce qu’il s’opposait à cette ratonnade internationale, il n’était qu’un « ver ». Photomontage à l’appui avec notre Président d’alors en forme de lombric.

 

Là, voilà que ça les reprend. Une véritable manie depuis Fachoda et Mers el-Kébir. À tel point que Bernard Émié, notre ambassadeur en perfide Albion – plénipotentiaire incarnant la fine fleur du Quai d’Orsay –, a dû remettre les pendules de Big Ben à l’heure. Motif de cette énième fâcherie ? Un article publié par City A.M., quotidien économique gratuit. Lequel assure que « l’expérience socialiste de la France tourne à la tragédie » et stigmatise au passage notre « haine généralisée pour le commerce, le capitalisme, les succès et l’effort »… Ambiance.

 

Petite mise au point pour commencer. Si François Hollande était socialiste, cela se saurait. Durant sa campagne présidentielle, l’homme avait désigné le « monde de la finance » – celui de la City et accessoirement de Wall Street, donc – pour « principal ennemi ». Il paraît qu’il entendait la remettre au pas. Les banquiers en rigolent encore, notre président casqué façon Daft Punk ayant même été infoutu d’obliger les prévaricateurs en question de découpler leurs activités d’investissement et de dépôt, continuant ainsi à jouer au casino avec l’argent des épargnants. N’est pas Hugo Chávez qui veut. Quant à la haine supposée du capitalisme, du commerce et de l’effort, on ajoutera qu’ici, au contraire de là-bas, on travaille pour vivre et qu’on ne vit pas pour travailler.

 

Ensuite, City A.M. raille notre système de santé. Certes mal au point et mis à mal. Mais oublie surtout de nous expliquer pourquoi tous les Anglais qui en ont les moyens financiers viennent se faire soigner en France, dans les meilleurs hôpitaux d’Europe, qu’ils relèvent du secteur public ou privé. Quand mon défunt ami Jean Bourdier, ancien directeur adjoint de Minute, retraité à Midhurts (Sussex) et pourtant thatchérien de choc, se battait contre le cancer qui l’emporta, c’est en France qu’il venait soulager ses souffrances, tenant les médecins anglais pour à peu près aussi compétents en la matière que des marabouts camerounais.

 

À cette fête de l’esprit, il fallait bien que le Daily Telegraph s’invite, assurant que les Français étaient tout juste bons à leur faire concurrence « sur le vin et le fromage ». Et voilà que les Rosbifs nous causent gastronomie. Un peu comme si Marc Dutroux se penchait sur les déboires de l’enfance malheureuse.

 

Alors, Messieurs les Anglais, tirez les premiers, élégance française oblige. Mais tirez-vous surtout de l’Europe. Ce qui est déjà à moitié fait. Comme quoi, finalement, vous n’êtes pas si rachitiques du bulbe que certains mauvais esprits le prétendent.

 

 

http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/french-bashing-messieurs-les-anglais-tirez-les-premiers,47656

 

 

 

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 22:12

 

 

 

par Thierry Meyssan

Mais pourquoi donc l’Arabie saoudite a-t-elle décidé d’équiper l’Armée libanaise de 3 milliards d’armement français, alors que durant les dernières semaines ses relais au Liban ne cessaient de dénoncer le slogan « Peuple-Armée-Résistance » et de mettre en cause la collusion entre militaires et Hezbollah ? Et si cette soudaine générosité était le prix du silence libanais, celui de l’oubli des centaines de victimes du terrorisme saoudien au pays du Cèdre, et de la trahison française de ses engagements au Proche-Orient ?

 

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Réception du président Hollande par Son Altesse Royale le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud, en présence des membres de son conseil.

 

La visite de François Hollande —accompagné de 30 patrons de grandes entreprises— en Arabie saoudite, les 29 et 30 décembre 2013, devait porter principalement sur des questions économiques et sur l’avenir de la Syrie et du Liban. Les questions de politique internationale devaient être discutées à la fois entre Français et Saoudiens, mais aussi en présence de leaders libanais, le président Michel Sleiman et l’ancien Premier ministre libano-saoudien Saad Hariri (considéré comme membre biologique de la famille royale), ainsi que le président de la Coalition nationale syrienne, le Syro-Saoudien Ahmad Assi Jarba [1]

Au cours de la visite, l’Arabie saoudite annonça soudainement offrir 3 milliards de dollars d’armement français à l’Armée libanaise. Cette générosité intervient hors du calendrier pré-établi, alors qu’une conférence internationale doit, en février ou mars, collecter de l’argent pour le Liban en général et son armée en particulier. Jamais le Liban n’avait reçu un tel don.

L’annonce a été faite solennellement par le président libanais, Michel Sleiman. Ce général, qui était devenu chef d’état-major de l’Armée libanaise pour que d’autres n’accèdent pas à ce poste, a été imposé président pour les mêmes raisons par la France et le Qatar. Son élection par le Parlement est anticonstitutionnelle (article 49 [2]) et ses fonctions ne lui furent pas remises par son prédécesseur, mais par l’émir du Qatar. Lors de son intervention télévisée au peuple libanais, le président Sleiman se réjouit du « makrouma » royal, c’est-à-dire du don que le souverain avait fait à son serviteur et, de manière incongrue, il conclut par un « Vive l’Arabie saoudite !  ».

Cette annonce a été vivement saluée par l’ancien Premier ministre Saad Hariri qui s’est efforcé d’y voir le premier pas vers un futur désarmement du Hezbollah.

La décision de Riyad ne peut que surprendre : en effet, au cours des derniers mois, le camp pro-saoudien du 14-Mars, Saad Hariri en tête, n’a cessé de critiquer la proximité entre l’Armée et le Hezbollah.

Dans les jours suivants, une vaste campagne d’affichage sur les murs de Beyrouth célébrait l’amitié entre le Liban et l’Arabie saoudite, qualifiée de « Royaume du Bien » (sic).

À vrai dire, cette affaire n’a aucun sens.

Pour la comprendre, il aura fallu attendre quelques jours.

 

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Majed al-Majed a reconnu lors de son arrestation être un officier des services secrets saoudiens, placé sous l’autorité directe du prince Bandar Ben Sultan. Il dirigeait une branche d’Al-Qaïda et assurait le lien entre celle-ci et de hautes personnalités du Proche-Orient.

 

Majed al-Majed [photo] a reconnu lors de son arrestation être un officier des services secrets saoudiens, placé sous l’autorité directe du prince Bandar Ben Sultan. Il dirigeait une branche d’Al-Qaïda et assurait le lien entre celle-ci et de hautes personnalités du Proche-Orient.

Le 1er janvier 2014, soit quatre jours après l’annonce saoudienne, on apprenait que l’Armée libanaise avait arrêté Majed al-Majed, un ressortissant saoudien chef des Brigades Abdallah Azzam, une branche d’Al-Qaida au Liban.

Mais on apprenait un peu plus tard que cette arrestation avait eu lieu grâce à une alerte de l’Agence de renseignement de la Défense états-unienne (DIA), le 24 décembre. Washington avait alors informé l’Armée libanaise que Majed al-Majed venait d’être hospitalisé pour subir une dialyse. L’Armée libanaise fut rapide à le localiser à l’hôpital Makassed, et l’aurait arrêté lors de son transport en ambulance vers Ersal, le 26 décembre, c’est-à-dire trois jours avant l’annonce saoudienne.

Durant plus d’une semaine, l’arrestation du leader d’Al-Qaida au Liban fut un secret d’État. Le Saoudien était officiellement recherché par son pays pour terrorisme, mais officieusement il était considéré comme un agent des services de renseignement saoudiens placé sous les ordres directs du prince Bandar Ben Sultan. Il avait reconnu publiquement avoir organisé de nombreux attentats, dont celui contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth, le 19 novembre 2013, qui avait fait 25 morts. C’est pourquoi, l’Armée libanaise informa Riyad et Téhéran de sa prise.

Parmi les affaires intéressant le Liban, Majed el-Majed joua un rôle important dans l’organisation d’une armée jihadiste, le Fatah al-Islam. En 2007, ce groupe tenta de soulever les camps palestiniens du Liban contre le Hezbollah et de proclamer un émirat islamique au Nord du pays. Cependant, son commanditaire, l’Arabie saoudite, le laissa tomber sans préavis à la suite d’une rencontre entre le président Ahmadinejad et le roi Abdallah. Furieux, les jihadistes se présentèrent eux-mêmes en armes à la banque des Hariri pour y être payés. Après quelques affrontements, ils se replièrent au camp de Nahr el-Bared, dont l’Armée libanaise fit le siège. À l’issue de plus d’un mois de combats, le général Chamel Roukoz [3] donnait l’assaut et les écrasait. Durant cette guerre anti-terroriste, l’Armée libanaise perdit 134 soldats [4].

Majed al-Majed était en contact personnel, direct et secrets, avec de nombreux dirigeants politiques arabes et occidentaux. Devant les enquêteurs, il a eu le temps de confirmer son appartenance aux services secrets saoudiens. Il est clair que ses aveux pouvaient être de nature à bouleverser la politique régionale. Particulièrement s’il avait incriminé l’Arabie saoudite ou le 14-Mars libanais.

Un député évoquait une proposition saoudienne de 3 milliards de dollars pour ne pas enregistrer les aveux de Majed al-Majed et pour l’extrader vers Riyad. Le quotidien Al-Akhbar, avançait que le détenu était de toute manière en danger de mort et risquait d’être supprimé par ses commanditaires pour s’assurer qu’il ne parle pas.

Le lendemain de cet éditorial, l’Armée libanaise annonçait sa mort. Le corps de Majed el-Majed était autopsié, mais contrairement à la procédure pénale, par un seul médecin. Celui-ci concluait à un décès des suites de sa maladie. Sa dépouille était transférée en Arabie saoudite et enterrée en présence de sa famille et de celle des Ben Laden.

L’Iran exige des explications plus claires du Liban sur l’arrestation et la mort de Majed al-Majed. Mais sans trop d’insistance car le président Rohani tente par ailleurs de se rapprocher de l’Arabie saoudite.

C’est la sixième fois que le chef d’une organisation terroriste pro-saoudienne opérant au Liban échappe à la justice. Ce fut ainsi le cas de Chaker Absi, d’Hicham Kaddoura, d’Abdel Rahmane Awadh, d’Abdel Ghani Jawhar et plus récemment d’Ahmad al-Assir.

 

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François Hollande et le milliardaire Saad Hariri à Riyad. En arrière plan, les ministres Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius.

 

François Hollande et le milliardaire Saad Hariri à Riyad. En arrière plan, les ministres Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius.

Quoi qu’il en soit, si le roi Abdallah a bien déboursé 3 milliards de dollars, bien peu arriveront à l’Armée libanaise.
- Premièrement, cette somme inclut traditionnellement les « libéralités » royales à ceux qui ont servi le souverain. Ainsi, conformément au Protocole, le président Michel Sleiman a t-il immédiatement reçu, à titre personnel, 50 millions de dollars, et le président François Hollande une somme proportionnelle à sa fonction, dont on ignore le montant ainsi que s’il l’a acceptée ou non. Le principe saoudien de la corruption s’appliquera identiquement à tous les dirigeants et hauts-fonctionnaires libanais et français qui ont participé et participeront à la transaction.
- Deuxièmement, l’essentiel de la somme sera versé au Trésor public français, charge à la France de transférer au Liban des armes et de la formation militaire. Il s’agit là de la rétribution de l’engagement militaire secret de la France, depuis 2010, pour fomenter des troubles en Syrie et renverser l’alaouite Bachar el-Assad que le Serviteur des Deux Saintes Mosquées ne peut accepter comme président d’une terre à majorité musulmane [5]. Cependant, comme il n’existe pas de catalogue des prix, Paris évaluera selon son bon vouloir ce que représente cette donation. De même que Paris choisira le type d’armes et de formation qu’il donnera. D’ores et déjà, il n’est pas question de fournir de matériel qui puisse ultérieurement être utilisé pour résister efficacement à l’ennemi principal du Liban, Israël.
- Troisièmement, si cet argent n’est pas fait pour aider l’Armée à défendre le pays, c’est qu’il est destiné au contraire à la diviser. L’Armée libanaise était jusqu’ici le seul corps à la fois intègre et multi-confessionnel du pays. Les formations qui seront dispensées par la France viseront à « franciser » les officiers, plus qu’à leur transmettre un savoir-faire. L’argent restant sera utilisé à construire de belles casernes et à acheter de belles voitures de fonction.

Toutefois, la donation royale risque de ne jamais parvenir du tout au Liban. En effet, selon l’article 52 de la Constitution [6], pour être perçu, le don doit être approuvé d’abord par le Conseil des ministres, puis soumis au Parlement. Or, le cabinet démissionnaire de Najib Mikati ne s’est pas réuni depuis 9 mois et n’a donc pas pu transmettre cet accord au Parlement pour qu’il le ratifie.

Présentant l’accord aux Libanais, le président Michel Sleiman a cru bon de préciser, sans qu’on lui demande, que les négociations de Riyad n’ont aucunement porté sur un possible ajournement de l’élection présidentielle et une prorogation de son mandat, ni sur la composition d’un nouveau gouvernement. Cette précision fait sourire, tant il est évident que ces points étaient au centre des discussions.

Le président s’est engagé auprès de ses interlocuteurs saoudiens et français à former un gouvernement de « technocrates », sans chiites, ni druzes, et à l’imposer au Parlement. Le terme « technocrate » s’applique ici à de hauts-fonctionnaires internationaux qui ont fait leur carrière à la Banque mondiale, au FMI etc. en montrant leur docilité à la doxa états-unienne. Il faut donc comprendre que le gouvernement sera composé de pro-US, dans un pays où la majorité résiste à l’Empire. Mais ne peut-on pas se trouver une majorité au Parlement avec 3 milliards de dollars ?

Malheureusement, le prince Talal Arslane, héritier des fondateurs de la principauté du Mont-Liban au XIIe siècle et président du Parti démocratique, a immédiatement pris à parti le président Sleiman en lui rappelant que, conformément à l’Accord de Taëf [7], l’Exécutif est aujourd’hui le monopole du Conseil des ministres [8] et que celui-ci doit refléter la composition confessionnelle du pays [9]. Dès lors, un gouvernement de technocrates constitue une violation de cet accord et le président Sleiman serait considéré comme un putschiste, indépendamment de sa capacité à corrompre le Parlement.

L’affaire ne se termine probablement pas là : le 15 janvier, l’Armée libanaise arrêtait dans un raid à la frontière syrienne, Jamal Daftardar, un des lieutenants de Majed al-Majed.

Le président François Hollande sera certainement désolé de l’échec de son homologue libanais à vendre son pays pour 50 millions de dollars, mais vu de Paris, la seule chose qui compte c’est la répartition des 2 950 000 000 dollars restants.

Autour du sujet, chez Kontre Kulture :

Notes

[1] Ahmad Assi Jarba est membre de la tribu bédouine des Chamar, dont le roi Abdallah est issu. Avant les événements, il avait été condamné pour trafic de drogues en Syrie. Les Chamar sont des nomades qui évoluent dans le désert d’Arabie et de Syrie.

[2] « Les magistrats et les fonctionnaires de la première catégorie ou son équivalent dans toutes les administrations publiques, établissements publics et toute autre personne morale de droit public ne peuvent être élus au cours de l’exercice de leur fonction et durant les deux années qui suivent la date de leur démission et de la cessation effective de l’exercice de leur fonction ou de la date de leur mise à la retraite. »

[3] Le général Roukoz, sans aucun doute le militaire le plus prestigieux du Liban, aurait dû être nommé chef d’état-major. Mais il se trouve être le gendre du général Michel Aoun, président du Courant patriotique libre, allié au Hezbollah.

[4] « Le dossier des mercenaires du Fatah al-Islam est clos », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 27 août 2007.

[5] Depuis la signature du Traité de Lancaster House, la France et le Royaume-Uni sont intervenus en Libye et en Syrie pour y organiser de pseudos-révolutions et en renverser les États. Toutefois, l’opération syrienne s’avérant être un échec, Londres s’en est retirée, tandis que Paris continue à soutenir activement la « Coalition nationale » dirigée par le Saoudo-syrien Ahmad Assi Jarba.

[6] « Le Président de la République négocie les traités et les ratifie en accord avec le Chef du gouvernement. Ceux-ci ne seront considérés comme ratifiés qu’après accord du Conseil des ministres. Le Gouvernement en informe la Chambre des députés lorsque l’intérêt du pays et la sûreté de l’État le permettent. Les traités qui engagent les finances de l’État, les traités de commerce et tous les traités qui ne peuvent être dénoncés à l’expiration de chaque année ne peuvent être ratifiés qu’après l’accord de la Chambre des députés. »

[7] « Accord de Taëf », Réseau Voltaire, 23 octobre 1989.

[8] « Le Conseil des ministres représente le pouvoir exécutif »

[9] « Tout pouvoir qui contredit la charte de vie commune est illégitime et illégal ».

 

 

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-silence-et-la-trahison-qui-valaient-3-milliards-de-dollars-22746.html

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 00:48

 

 

il faut qu il soit jugé et condamné à réparer.

 

 

 

 

 

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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 23:13

 

+ 2 vidéos avec ses crimes de guerres contre les Palestiniens dans la Bande de Gaza en cliquant ci-dessous :. .

 

 

http://www.panamza.com/13012014-sharon-11-septembre

 

 

Tabou. Panamza vous propose de découvrir les faits relatifs à la responsabilité -passée sous silence- de l'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon dans les attentats du 11 septembre 2001.

Hier encore, il était l’une des personnes les plus haïes en Israël et dans le monde. Aujourd’hui, après l’évacuation de Gush Katif, il est devenu presque partout le chouchou de l’opinion publique. Les dirigeants des nations l’ont sacré « grand guerrier qui s’est transformé en héros de la paix ».

Tout le monde est d’accord pour dire que Sharon a totalement changé, qu’il est passé d’un extrême à l’autre, qu’il est devenu l’Ethiopien proverbial qui a changé de peau, le léopard qui a changé ses taches.
Toutes ces analyses n’ont qu’une chose en commun : elles n’ont rien à voir avec le vrai Ariel Sharon. Elles sont basées sur l’ignorance, l’illusion et l’aveuglement.

Un Napoléon made in Israël, Uri Avnery, 7 janvier 2006

Le coeur du titre de l'article ("homme clé") peut choquer ou surprendre certains lecteurs. C'est volontaire.

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Depuis l'annonce, samedi dernier, de la mort d'Ariel Sharon, commentateurs politiques, journalistes et internautes sur les réseaux sociaux se divisent sur le terme à employer pour résumer la carrière de l'Israélien, généralement présenté -avec une infinie délicatesse- comme un personnage "controversé" : "faucon", "guerrier héroïque", "criminel de guerre", "leader exceptionnel""homme de paix", "boucher de Sabra et Chatila", etc…

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En France, les hommages, plus ou moins tempérés, se sont succédés: François Hollande et le Parti socialiste, via Harlem Désir, ont salué un personnage "majeur" de l'Histoire tandis que Jean-François Copé a célébré la figure "éminente" d'Ariel Sharon, "très déterminé et entier dans ses combats"Hostile à toute dénomination arabe de Jérusalem, la candidate UMP à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, a préféré évoquer une personnalité "riche et complexe" sur l'antenne de RCJ.

Ce lundi 13 janvier, jour des funérailles, de célèbres figures politiques -telles Tony Blair et le vice-président américain Joe Biden- ont fait le déplacement pour manifester leur attachement à l'ancien dirigeant israélien.

 

 

Parmi tous les commentateurs journalistiques et politiques, aucun n'a transgressé le tabou suprême à propos d'Ariel Sharon: rappeler les faits troublants relatifs à la connexion israélienne du 11-Septembre, survenu sous sa mandature.

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L'auteur de ces lignes y a consacré un ouvrage.

 

 

 

Un faisceau considérable d’indices pointe en direction de ce qu'il convient de dénommer "la mouvance américano-sioniste" dans la préparation et la réalisation de cette opération militaire effectuée sous fausse bannière

Il serait trop long de rappeler ici l'ensemble des éléments matériels désignant -notamment mais pas exclusivement- la piste israélienne.

Néanmoins, voici ce qui peut être avancé au sujet d'Ariel Sharon : 

* Arrivé au pouvoir en mars 2001, Sharon n'est certainement pas l'homme qui a organisé, en amont, les attentats du 11 septembre 2001 (dont tout le monde s'accorde pour souligner qu'ils nécessitèrent plusieurs années de préparation).

* Par contre, à propos du Premier ministre, il est, dans un premier temps, possible d'affirmer, a minima, que l'homme avait connaissance -dans le détail- de l'imminence des attentats et qu'il a laissé faire. A la tête du gouvernement israélien, Sharon supervisait directement, en tandem avec son ministre de la Défense (Benjamin Ben-Elizer, l'homme responsable de crimes de guerre, notamment commis à Jénine en 2002) les décisions prises par les deux patrons des services principaux de renseignements (Ephraïm Halévy pour le Mossad, Amos Malka pour le renseignement militaire d'Aman).

Précision importante: ces deux hommes ont été nommés en 1998 par Benyamin Netanyahou, alors Premier ministre. Notons également qu'ils travaillaient en collaboration avec David Ivry, le président du Conseil israélien de sécurité nationale de 1999 à 2002 qui cumulait ses fonctions avec celles d'ambassadeur aux Etats-Unis.

"Dancing Israelis"

Le 11 septembre 2001, aux abords de New York, la police arrêta cinq Israéliens (observés en train de manifester une joie étrange cinq minutes après le crash du premier avion) dont deux, au moins, étaient fichés par le contre-espionnage américain comme étant des agents du renseignement israélien. Un rapport du FBI, partiellement déclassifié en 2005, suggère fortement, sans oser l'affirmer noir sur blanc, que ces hommes étaient prépositionnés avec une caméra en attendant l'arrivée du premier avion dans le World Trade Center. En clair : ils avaient connaissance de l'attentat en amont et s'en sont réjouis, sitôt la tour nord gagnée par les flammes. Un ex-agent renommé de la CIA, Robert Baer, affirma catégoriquement, pour sa part, que ces Israéliens étaient effectivement prêts en avance.

A ce stade, il serait tentant de se contenter d'une hypothèse -formulée antérieurement par certains analystes précautionneux- selon laquelle le régime israélien avait eu, vaguement ou précisément, connaissance de l'attentat imputé à Al-Qaïda mais qu'il a laissé faire car celui-ci servait ses intérêts géostratégiques. Au pire, le gouvernement Sharon serait coupable d'un crime apparenté à de la "non-assistance à personne en danger" en ayant gardé le secret auprès des autorités américaines.

Problème : plus de 2000 architectes et ingénieurs s'accordent désormais pour affirmer que les trois tours effondrées du World Trade Center (dont deux impactées par un engin aérien) ont subi, en réalité, une démolition contrôlée. En clair : la désintégration, filmée en direct, du célèbre complexe new-yorkais résulta d'une mise en scène basée sur la volonté délibérée de détruire les tours. Des artificiers auraient préalablement installé des explosifs sophistiqués dans l'armature des gratte-ciels.

Or, qui fut le principal responsable de l'accès aux immeubles? Un certain Larry Silverstein, devenu le bailleur des Twin Towers durant l'été 2001. Sa spécificité? Son ancienne et étroite proximité avec Benyamin Netanyahou et Ariel Sharon.

Une seule grille de lecture rationnelle permet, dès lors, de concilier la préconnaissance du gouvernement israélien, la joie incongrue des agents secrets et l'accès exclusif d'un ami du tandem Netanyahou-Sharon aux tours bientôt démolies du World Trade Center : l'opération avait réussi.

Le rôle d'Israël, relayé par des alliés américains proches de la mouvance néo-conservatrice, n'est certainement pas le seul facteur responsable de la préparation, de la réalisation et du camouflage du 11-Septembre. Mais, à ce jour, il apparaît comme "l'éléphant dans la pièce": massif et bruyant, beaucoup s'obstinent pourtant à refuser de le voir et de le dénommer pour ce qu'il est.

Pour aller plus loin

Voici un court extrait complémentaire de mon ouvrage Israël et le 11-Septembre : le grand tabou à propos d'Ariel Sharon suivi d'un documentaire instructif (diffusé sur Arte en 2011) sur l'homme -ce "Napoléon israélien" pour reprendre les termes du militant "post-sioniste" Uri Avnery- à la fois criminel de guerre et adepte mésestimé du terrorisme d'Etat sous faux drapeau. Cette pratique, extrême et secrète, fut au coeur du livre édifiant Israel's Sacred Terrorism de Livia Rokach, fille d'un ancien ministre de l'Intérieur israélien et journaliste retrouvée "suicidée" dans une chambre d'hôtel à Rome.

******************************************************

Le 11 septembre 2001, à 17h, la chaîne CNN a retransmis en direct une allocution d’Ariel Sharon. 

Premier ministre depuis le mois de mars, l’homme est le premier leader étranger à tenir à un discours ferme à la suite des évènements de New York et du Pentagone, qualifiés de « tournant dans la guerre contre le terrorisme ».

Comme le souligne le journaliste Robert Fisk, Sharon fera rapidement un parallèle entre Oussama Ben Laden, accusé d’avoir commandité les attentats, et son adversaire historique, Yasser Arafat. La diabolisation de la cause palestinienne disposait là d’un atout majeur.

Dès son arrivée au pouvoir, l’ancien général s’est empressé de mettre la lutte contre le terrorisme à l’agenda – international – du jour. Ce thème fut au cœur de sa première rencontre officielle, à la date du 20 mars 2001, avec le Président Bush, partenaire idéal aux yeux du Likoud.

 

Sur la scène médiatique, Ariel Sharon tenta de gommer son image d’extrémiste, héritée de son implication dans le massacre de Sabra et Chatila. Au cours de l’été 2001, il accorda un entretien à la chaîne France 2 sur le mode de « l’homme de paix ».

En 2011, soit dix ans plus tard, le quotidien Haaretz rapporta la diversité des réactions au sein du gouvernement israélien lors du déroulement des attentats. Apprenant le crash du premier avion, Ariel Sharon aurait fait savoir qu’il s’agissait probablement d’un jet ; découvrant les images en direct de l’impact du second avion et celles des tours embrasées, le Premier ministre israélien, entouré de ses conseillers, se serait alors muré dans un silence. L’homme qui fut son ministre de la Défense, Benjamin Ben-Eliezer, fit savoir qu’il aurait appris, à ce moment-là et auprès du « chef du renseignement militaire », qu’il s’agissait d’Al-Qaïda. 

Cette rapide mise en accusation du groupe d’Oussama Ben Laden a été également formulée par le prédécesseur d’Ariel Sharon : Ehud Barak.

(…)

 

 

Hicham HAMZA

 

http://www.panamza.com/13012014-sharon-11-septembre

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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 20:32

 

 

L’étau se resserre autour de celui qui racontait sans honte ses pratiques sexuelles avec des enfants en bas âge.

 


Cohn-Bendit poursuivi au pénal pour pédophilie dans Contributions cohn-bendit-3

Cohn-Bendit poursuivi au pénal pour pédophilie

 

 

Aujourd’hui Daniel Cohn-Bendit ne peut plus sortir ni à Berlin, ni en Pologne sans être rappelé à son passé avec son livre Le Grand Bazar. Le célèbre réalisateur polonais, Grzegors Braun, ayant tout récemment appris les dires et les allusions sexuelles de Daniel Cohn-Bendit envers les enfants a porté une plainte en Pologne pour pédophilie contre l’eurodéputé franco-allemand. A Berlin dans deux conférences, où Daniel Cohn-Bendit participait, un homme a interrompu le bon déroulement de ces dernières et montré du doigt Daniel Cohn-Bendit avant de dire « cet homme est un pédophile » avant de lire le passage incriminé du Grand Bazar ou d’interpeller l’assemblée sur le passé de l’eurodéputé.

 

Prix Theodor Heuss. Tout commence avec la remise du prix Theodor-Heuss à Daniel Cohn-Bendit, qui a bien eu lieu ce 20 avril. Ce prix, qui récompense une personnalité politique, est donné à des personnalités qui ont œuvré pour la société et la politique. Le président de la Cour constitutionnelle fédérale allemande, Andreas Voßkuhle,avait refusé de participer à la cérémonie et de remettre le prix à Daniel Cohn-Bendit car « le Président ne pouvait pas associer la Cour avec des écrits parlant de la sexualité entre les adultes et les enfants », avait, alors au mois de mars, expliqué son service de presse. De nombreuses personnalités politiques d’outre-Rhin trouvent des excuses pour cet homme politique issu de la génération des années 68 où « il faut comprendre que cette génération a un certain passé ». Mais le jour de la remise du prix à Daniel Cohn-Bendit, ce dernier a été accueilli par une foule en colère.Dénoncé en public. Juste avant de partir en déplacement en Pologne, Daniel Cohn-Bendit était l’invité de Médecins sans frontières le 25 avril à Berlin à la Mairie Rouge, qui se trouve juste à côté de la gare Alexanderplatz et de la tour de télévision avec sa grosse boule genre discothèque. Dans le public réuni dans une salle de la mairie de Berlin, un homme a pris la parole après avoir été autorisé à pouvoir poser des questions et à s’exprimer.

 

Seulement, l’homme a calmement demandé à l’organisateur de Médecins sans frontières qui se trouvait sur l’estrade à côté de Cohn-Bendit : « Comment est-ce possible que Médecins sans frontières invite un homme qui se décrit lui-même comme étant un violeur d’enfants et comment peut-on imaginer que Médecins sans Frontières soutienne la pédocriminalité humanitaire ? » L’organisateur, micro en mains, visiblement agacé, a riposté en disant qu’il connaissait parfaitement le passage du livre et que cette intervention était hors sujet et que « Cohn-Bendit est là car il défend une position des Verts et qu’il est député au Parlement européen ».Le 28 avril Daniel Cohn-Bendit était cette fois au Berliner Ensemble, dans le célèbre théâtre tenu par Bertold Brecht et Heiner Müller sous le régime de la RDA. Daniel Cohn-Bendit est sur une estrade avec des représentants du magazine Cicero. Cicero, qui présente des photos et des dessins toujours recherchés et colorés, est un magazine réputé pour son sérieux et son intellectualisme.

 

Un homme sort du public et monte sur l’estrade pour montrer du doigt l’écologiste et lire à haute voix le passage incriminé de son livre le Grand Bazar.Pologne. Le 26 avril Daniel Cohn-Bendit devait participer à un colloqueà l’université de Wroclaw. Cette fois le député franco-allemand doit s’esquiver et déclare qu’étant malade, il ne pouvait plus participer à la conférence. Ce dernier restera planqué dans son hôtel toute la journée. En Pologne, pays catholique supportant mal « les idées » venues de cette Union européenne qui s’attaque à la famille, l’enfant est sacré. Les manifestants polonais étaient venus pour casser du verre ce jour-là. Le réalisateur polonais, Grzegors Braun, connu pour avoir réalisé un film sur Lech Wałęsa montrant son implication avec la Stasi, a appris tout récemment que Daniel Cohn-Bendit avait évoqué son passé érotique et sexuel avec des enfants dans une émission télévisée. Grzegors Braun a sur le champ porté une plainte au pénal contre Daniel Cohn-Bendit pour pédophilie.Parti des Verts allemands.

 

La fondation Heinrich Böll, « mémoire des Verts » possède les archives sur le dossier du Grand Bazar écrit par Daniel Cohn-Bendit. Bien que l’eurodéputé s’efforce d’expliquer qu’il n’a pas donné des ordres pour interdire à des chercheurs ou des journalistes de faire des recherches sur son livre, la fondation du parti des Verts, basé dans le centre de la capitale allemande, explique qu’une demande expresse est arrivée aux archives en provenance du bureau de l’eurodéputé pour ne pas dévoiler le contenu des cartons. On apprend dans cet article de la presse allemande que ces archives sont interdites au public, aux chercheurs et journalistes pour une durée de soixante ans jusqu’en 2031. Daniel Cohn-Bendit aurait-il d’autres choses plus terribles à se reprocher ? En tout cas il ne tient pas à faire la lumière sur son passé ! L’auteur de l’article explique que Daniel Cohn-Bendit aurait fait beaucoup plus de déclarations à caractère pédophile et que le livre ne serait pas le seul élément explosif.Dans la gazette intitulée Pflasterstrand des Linke de Francfort-sur-le-Main, qui a existé de 1977 à 1990, on y trouve des textes explicites : « L’année dernière une fille de six ans a flirté avec moi. C’était un moment des plus émouvants et des plus jolis que j’aie pu avoir… et ce n’est pas important d’écrire pour ou contre la pédérastie », peut-on lire dans une édition de 1978 dans Les Mémoires d’un dinosaure.Rappelons que Cohn-Bendit était le responsable juridique du Plasterstrand.

 

 

http://librespenseurs.unblog.fr/2013/06/14/cohn-bendit-poursuivi-au-penal-pour-pedophilie/

 


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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 00:47

Le gros mensonge de Nelson Mandela

par Bernard Lugan

Un communiqué du SACP (South African Communist Party) en date du 6 décembre 2013 nous apprend officiellement ce dont l’on se doutait, mais qui n’avait jamais été réellement établi, à savoir que le « camarade Nelson Mandela » était un haut dirigeant communiste puisqu’il « (…) ne faisait pas seulement partie du SACP, mais également de son Comité central ».

Pourquoi a-t-il toujours démenti, tant oralement que par écrit, avoir été membre du SACP ? Pourquoi donc a-t-il menti ?

Un retour en arrière s’impose. En 1960, quand Nelson Mandela fut nommé-coopté au Comité central du SACP, le monde était en pleine « guerre froide » et les soviétiques avaient décidé de menacer la route du Cap, vitale pour ce qui était alors l’ « Occident », en déstabilisant le pays qui en était le gardien, à savoir l’Afrique du Sud. Pour l’URSS, la lutte contre l’apartheid fut le moyen de populariser cette stratégie en lui donnant un « habillage » moral. La mission que le KGB confia alors à Nelson Mandela, fut de prendre le contrôle de l’ANC au profit du SACP en évinçant la vieille garde réformiste et non-violente qui le contrôlait, afin de lui faire adopter la lutte armée.

Aidé par Yossef Mashel Slovo, dit Joe Slovo, un officier supérieur du KGB, Nelson Mandela s’acquitta parfaitement de ces deux missions. Il réussit ainsi à imposer la création de l’Umkhonto we Sizwe, l’aile militaire et terroriste de l’ANC dont il fut le premier chef. Il transforma également l’ANC en une simple courroie de transmission du SACP. En 1989, sur les 30 membres de son comité directeur, quatre ou cinq revendiquaient ainsi officiellement leur appartenance au SACP cependant que plus d’une vingtaine étaient des membres clandestins du parti ayant reçu l’ordre de cacher leur appartenance afin de ne pas effaroucher les « compagnons de route » et les « idiots utiles ».

Le SACP a donc brisé un secret jusque là bien gardé et cela, au risque d’écorner le mythe Mandela. Pourquoi ?

La réponse est d’une grande simplicité : le SACP est politiquement en perdition car il est perçu par les Noirs comme un parti archaïque « blanc » et « indien ». Or, depuis 1994, la vie politique sud-africaine repose sur un partage du pouvoir, donc des postes et des prébendes, entre l’ANC, le syndicat Cosatu et le SACP. Il s’agit de l’Alliance tripartite. Cette rente de situation est aujourd’hui fortement contestée par de nouvelles forces politiques noires demandant que les « dépouilles opimes » étatiques soient repartagées à la lumière de la véritable représentativité des uns et des autres. Afin de tenter de conserver sa place au sein de l’Alliance tripartite, le SACP à bout de souffle a donc révélé que le « grand homme » était un de ses dirigeants…

Ce misérable calcul boutiquier aura du moins un grand avantage car il permettra peut-être d’ouvrir les yeux à ceux qui pleurent un Nelson Mandela pacificateur-rédempteur alors qu’il était en réalité un agent du KGB, une « taupe communiste » dans le vocabulaire de la « guerre froide »…

Je souhaite donc un bon réveil après l’hypnose à ceux qui ont cru voir en lui le messie d’une nouvelle religion universelle

Retrouvez Bernard Lugan sur Kontre Kulture :

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-gros-mensonge-de-Mandela-22163.html

 

 

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11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 23:41

 

 

 

 


 

Sur les armes de destruction massive des États-Unis et leurs usages dans l’histoire, chez Kontre Kulture :

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