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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 23:50

mercredi 12 mars 2014, par visiteur (Date de rédaction antérieure : 9 novembre 2010).

10 mai 2005


http://mai68.org/ag/812.htm
http://vlr.chez.com/ag/812.htm
http://lacarmagnole.free.fr/ag/812.htm

Si vous connaissez des personnes qui vont voter Oui au référendum sur la constitution de l'Europe à cause de l'appel des "socialistes", faites-leur lire ce texte, ou racontez-le leur à votre façon.

Quelqu'un s'est étonné : « Que l’UMP pratique sa politique de classe en prétendant réduire la "fracture sociale", cela est normal : n’est-elle pas l’Union des Menteurs Putrides ? Mais le PS, qui se prétend l’allié des classes laborieuses, n’avait jamais manifesté un tel niveau d’hypocrisie, d’abandon et de traîtrise depuis sa fondation. »

Hé bien, Si ! les socialistes ont fait encore bien pire en 1914 ! quand, dans tous les pays concernés, ils ont voté les crédits de guerre alors qu'ils avaient promis qu'ils feraient tout pour qu'il n'y ait pas la guerre. C'est pour ça qu'il y a eu scission entre Communistes (troisième internationale) et Socialistes (deuxième internationale). En France, cette scission a eu lieu au congrès de Tour en 1920.

En plus, les socialistes ont saboté la grève internationale qui était prévue pour empêcher la guerre de 14-18.

Si les socialistes n'avaient pas commis ces trahisons, il n'y aurait pas eu la guerre de 14-18 !

Après la défaite de l'Allemagne en 1918, la dynastie impériale des Hohenzollern a été démissionnée et remplacée par une République entre les mains des socialistes, la République de Weimar. Les socialistes, une fois au pouvoir en Allemagne, en profitèrent pour assassiner Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg qui, pendant la guerre, appelaient les soldats à déserter et à organiser des alliances antiguerre entre soldats allemands et soldats français ; et, après guerre, Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg faisaient tout pour faire une vraie révolution et commençaient à y parvenir... d'où leur assassinat !

Plus tard, les socialistes ont voté pour Münich en 1938, et ensuite ils ont voté les pleins pouvoirs à Pétain !

Ce n'est pas parce que Léon Blum est élu en 1936 que le prolétariat obtient les congés payés, mais parce qu'il fait sa puissante grève malgré l'élection du Front populaire !

Ce sont les socialistes (Jules Moch) qui fondèrent le corps des CRS.

En 1947, les socialistes ont fait tirer à l'arme à feu contre les ouvriers grévistes !

Ensuite, ce sont les socialistes qui, les premiers, osèrent commettre des privatisations avec Mitterrand. Jospin n'a fait que suivre son maître à "penser" !

Cela n'a par conséquent rien d'étonnant que le Parti Socialiste trahisse une fois de plus en appelant à voter Oui à ce Référendum destiné à plébisciter un coup d'État capitaliste au niveau de l'Europe toute entière !

Les personnes qui se sentent à gauche (c'est-à-dire dans le camp des exploités, dans le camp des pauvres, dans le camp des faibles, bref, dans le camp des opprimés) n'ont donc pas à tenir compte de l'avis des traîtres socialistes lors de ce référendum-plébiscite !

Si vous connaissez des personnes qui vont voter Oui à cause de l'appel des "socialistes", faites-leur lire ce texte, ou racontez-le leur à votre façon.

Il est important et urgent de faire circuler ce texte !

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RÉPONSE : trahison pour trahison

Que dire alors des partisans de la rupture qui préfèrèrent fermer les yeux sur le pacte germano-soviétique de 1939 plutôt que de renoncer à leur aveuglement idéologique de lècheurs des bottes du petit père des peuples ?

Si Hitler n'avait pas rompu ce pacte, il aurait fallu attendre longtemps avant de voir un communiste rentrer en résistance.

Signé : vive la sociale démocratie

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RÉPONSE : Le pacte germano-soviétique, on s'en fout !

Le pacte germano-soviétique n'a rien à voir avec le sujet qui est : « la raison du Oui "socialiste" à la Constitution capitaliste. » Donc, le pacte, on s'en fout !

Néanmoins, il y a des mensonges qu'il faut bien contrer, même quand, comme moi, on est anti-stalinien.

En effet, il y eut un pacte germano-soviétique signé en 1939 par Ribbentrop et Molotov (celui qui inventa les cocktails Molotov pour détruire les chars allemands à Léningrad).

Le pacte germano-soviétique fut signé par les Russes pour retarder l'invasion allemande de la Russie. Invasion prévue par les accords de Münich signés en 1938 par Hitler d'un côté et la France et l'Angleterre de l'autre ! (Ces accords livraient la puissante armée tchécoslovaque à Hitler). Les socialistes ont ratifié ce pacte de Münich !

Rappelons que "Mieux vaut Hitler que le communisme" était LE slogan des capitalistes de cette époque !

Signé : À bas la propagande des pseudos-"socialistes". Ce sont des traitres, comme cela a si bien été démontré. Leur parole ne vaut rien : NON à la constitution capitaliste !

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AUTRE RÉPONSE : Je vais détruire le mensonge suivant commis par "vive la sociale démocratie" : « Si Hitler n'avait pas rompu ce pacte, il aurait fallu attendre longtemps avant de voir un communiste rentrer en résistance. »

Charles Tillon, chef des FTP [Francs Tireurs et Partisans, résistance communiste] entre en résistance immédiatement, et son appel à résister à l'envahisseur allemand est publié un jour avant celui de de Gaulle !

Il faut même croire que l'appel de de Gaulle avait surtout pour but de faire oublier l'appel de Tillon. Cela explique que de Gaulle ait lancé son appel juste après celui de Tillon !

De surcroît, la résistance communiste fut réelle contrairement à celle de de Gaulle qui était à Londre et qui a tout fait pour empêcher les résistants de prendre les armes !

Signé : Ceux qui tenaient les fusils, dans la résistance, c'étaient les FTP !

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AUTRE RÉPONSE : Les socialistes

Les socialistes, c'est Dien Bien Phu, la campagne de Suez, et la guerre d'Algérie.

Ce n'est pas la collaboration de classe, c'est la servilité de classe.

Signé : Les socialistes sont les mercenaires du capitalisme !

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RÉPONSE de la part d'un "socialiste" :

mai68.org ... un nom qui laisse réveur...

Justement, j’ai eu l’occasion d’échanger avec Gérard Filoche, co-fondateur de la LCR avec Krivine, et un des animateurs de ce mouvement...

Voilà en quelques mots l’analyse de l’échec de ce qui aurait dû être une révolution. Mai 68 a été un mouvement insurrectionnel, social et syndical. Vaste et important, on aurait pu imaginer un changement de société bien plus important que celui qui s’est effectivement réalisé. Pourquoi ? la réponse de G Filoche est simple : il n’y a pas eu de traduction politique de ce mouvement social. La révolution française s’est réalisé dans le cadre des institutions existantes (la constituante), en 68 le refus de coopération entre mouvement social et mouvement politique a tué la dimension révolutionnaire de cette insurrection.

Aujourd’hui Filoche est au PS... et je ne crois pas qu’il soit possible de le taxer de collaborateur bourgeois.

Alors, la question n’est pas de savoir si l’anathème que tu jettes sur le PS est fondé, la question est d’arriver à construire une issue à ce mouvement social que porte aujourd’"hui le "NON" au TCE. Car aujourd’hui au PS, nous sommes un certain nombre a être foncièrement anti-libéral, et nul ne peut s’en revendiquer plus que les autres. La question, résumée par léon blum autour de la conquête du pouvoir et de l’exercice du pouvoir, est de savoir ce qui est réellement révolutionnaire aujourd’hui, pour sortir de la mythologie et des stéréotypes révolutionnaires.

Petite remarque enfin : ton approche de la guerre de 14-18 est à revoir, et je te soupçonnerais de tenter une démarches révisionniste à l’instar des idéologies totalitaires.

En effet, Jean Jaurès était membre du PS (La SFIO à l’époque), et a défendu la paix en parlant et défendant (avec Rosa Luxemburg) l’idée d’une grève internationale des travailleurs, il a été assassiné au "croissant doré" en juillet 14 sous les applaudissements de la droite de l’époque qui l’avait condamné à mort.

Enfin, la question de la rupture du congrés de tour en 1920 répose essentiellement sur l’adhésion ou non de la SFIO (section française de l’internationale ouvrière) à la troisième internationale. La conséquence de cette adhésion est essentiellement un fonctionnement interne du parti sur le mode du centralisme "démocratique" et le culte de la clandestinité. Léon Blum a décidé de garder "la vieille maison" et la sission a été consommée.

Pour finir, je peux comprendre l’approche libertaire des choses, pas l’intolérance, ni la mauvaise foi. je ne manquerais pas de te citer Jaurès : "il faut comprendre le réel, et aller à l’idéal".

Voilà pourquoi le socialisme est une idée forte, parce qu’elle est toujours obligée de s’inscrire dans son temps, mais pour aller toujours vers le même but : une société où les classes ne feront qu’une, unie dans la liberté d’agir...

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RÉPONSE de do sur le Parti "Socialiste" et sur la Ligue "communiste" :

Bonjour à toutes et à tous,

Si vous souhaitez savoir la réelle cause de "l’échec" de mai 68, vous pouvez lire le meilleur livre sur le sujet qui ait jamais été écrit :

Auteur : René Vienet

Titre : « Enragés et Situationnistes dans le mouvement des occupations »

Édition : Gallimard

En voici un extrait pour vous donner l’envie de le lire tout entier. Il faut, à mon avis, à tout prix vous procurer ce livre facile à lire. Ne serait-ce que pour les nombreuses photos.

Lien vers un extrait de ce livre qui montre bien dans quel camp sont les partis et les syndicats qui aujourd’hui encore voudraient nous récupérer :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1391

Ce commentaire auquel je réponds m’a parlé de la Ligue "Communiste" ; alors, sachez qu’en 1973, quand j’ai demandé à des amis qui me proposaient d’entrer à la Ligue s’ils avaient des armes pour faire la révolution, des camps d’entraînements et tout ça... S’ils m’avaient répondu OUI, alors, comme énormément de personnes de cette époque très révolutionnaire, je serais entré immédiatement à la Ligue sans même me poser de questions sur leurs idées. Du moment qu’ils voulaient effectivement faire une révolution qui ressemblait un peu à la mienne, c’était bon.

AhAh ! Mais que répondaient-ils donc, à la ligue, quand on leur posait cette question ? car (je le précise pour les jeunes), des idées vraiment révolutionnaires qui, ces dernières malheureuses années étaient partagées, jusqu’à il y a peu, seulement par un extrêmement petit nombre de personnes, ces idées vraiment révolutionnaires étaient à l’époque tellement courantes qu’un journal d’étudiants en grève, qui occupaient l’imprimerie de leur fac, était bien plus révolutionnaire que n’importe quel journal révolutionnaire d’aujourd’hui. Je parle de ce que j’ai vu, de ce à quoi j’ai participé. Je ne parle pas dans le vide ! je parle de ce qui a donné un sens à ma vie, de ce que j’ai aimé, des gens qui m’ont aimé et que j’ai aimé en retour.

Mais que répondaient-ils donc, à la Ligue, quand on leur posait la question des armes ? Et Krivine y répondait dans chacun de ses meetings, bien entendu, puisque c’était la question qui intéressait le plus de monde !

Ils répondaient :

« NOUS SOMMES ARMÉS DU DÉSIR D’ARMER LE PROLÉTARIAT DU DÉSIR DE S’ARMER »

! ! ! !

À l’époque où tout le monde rêvait de Che Guevara, c’était la seule chose qu’ils avaient à dire !

Et, environ 20 ans plus tard, j’ai pu mesurer dans la bouche même de Krivine à quel point les chefs de la Ligue étaient sincères en répondant cela. Car, dans les années 90, il fallait, plutôt que son sentiment révolutionnaire, montrer son sens des responsabilités dans des meetings qui avaient cessé de se faire dans de grandes salles et qui avaient plutôt l’air de réunions privées ; Krivine, je l’ai entendu, tout comme les trente autres personnes qui étaient là et qui n’ont pas bronché (comme quoi, parfois, la mémoire laisse à désirer), il a montré sa bravoure et surtout son sens des responsabilités :

Il nous a raconté comment à Paris, pendant mai 68, il avait empêché (avec le SO de la Ligue) des prolétaires de piller une armurerie !

Ha ! ha ! "Nous sommes armés du désir d’armer le prolétariat du désir de s’armer" !

Rien d’étonnant, par conséquent, à ce que pendant toutes ces années héroïques qui suivirent mai 68, cette chanson fut souvent reprise par l’ensemble des manifestants :

« Quand les casqués sont arrivés, le SO d’la Ligue y s’est barré, Ha ! ha ! la Ligue a tord ! Ha ! ha ! la Ligue a tord ! Ha ! ha ! la Ligue a tord ! Ha ! ha ! la Ligue a tord ! »

Néanmoins, ce n’est pas la question de l’armement du prolétarieat qui m’a empêché d’entrer à la Ligue (ça n’a fait que me dire de prendre mon temps avant de faire une connerie, et j’ai bien fait !). Je ne vais pas tout raconter. Trop long ! Entre le fait qu’au début j’estimais ne pas connaître suffisamment la théorie pour mériter d’entrer à la Ligue et qu’ensuite je trouvais la Ligue vraiment pas assez au point (en particulier sur Kronstadt et Makhno) pour que j’aille perdre mon temps la-dedans !

Ce qui a fait que je suis pas entré à la Ligue, c’est qu’un jour, j’ai demandé à l’un de mes amis de la Ligue s’il voulait m’aider à faire une intervention en amphithéatre pour mettre les étudiants en grève. Il m’a dit : « Je peux pas, j’ai une réunion de cellule » ! Incroyable mais vrai ! En plein 1973 ! C’est fou quand on y pense !

J’ai alors compris qu’un militant, s’il avait à choisir entre le mouvement et son organisation, choisissait son organisation et sacrifiait le mouvement. C’est comme ça que je n’ai jamais appartenu à rien et qu’ainsi je suis resté un individu libre :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1119

Après vous avoir raconté cette infime partie de ma vie de révolutionnaire, vous comprendrez que j’ai bien rigolé en lisant la phrase : « Aujourd’hui Filoche est au PS... et je ne crois pas qu’il soit possible de le taxer de collaborateur bourgeois. »

L’auteur du commentaire dont je parle ici me dit aussi : « la question n’est pas de savoir si l’anathème que tu jettes sur le PS est fondé » ; alors que, pourtant, Karl Marx disait avec son imparable lucidité :

Ceux qui ne comprennent pas leur passé se condamnent à le revivre !

La personne qui croit ainsi me répondre parle aussi de Léon Blum qui, en 1936, dans le but de se faire élire, fit principalement la promesse électorale suivante :

« Et nous armerons le prolétariat ! »

Pourquoi ne l’a-t-il donc pas tenu sa promesse ?

Et pour quelle raison Léon Blum a-t-il empêché autant qu’il l’a pu les Français de rejoindre les Républicains espagnols, qui se battaient contre Franco et Hitler, en fermant la frontière Franco-espagnole ?

« En effet, Jean Jaurès était membre du PS (La SFIO à l’époque), et a défendu la paix en parlant et défendant (avec Rosa Luxemburg) l’idée d’une grève internationale des travailleurs, il a été assassiné » me dit mon contradicteur !

Mais, outre le fait que, vu la trahison des élus socialistes (ils ont voté les crédits de guerre !), Jaurès serait parti vers la Troisième internationale, celle dite "communiste", il faut bien remarquer que Jaurès, dont les pseudos-"socialistes" d’aujourd’hui nous parlent tant, Jaurès devait beaucoup déranger les socialistes de son époque, avec ses grandes envolées contre la guerre ("On se bat pour la patrie, on meurt pour le capital !" hurlait-il !), car les socialistes de l’époque voulaient voter les crédits de guerre et saboter la grève internationale contre la guerre. Choses qu’ils ont pu faire après la mort de Jaurès.

Et, si Brel demande pourquoi "on" a tué Jaurès, vu l’assassinat de Karl Liebknecht et de Rosa Luxembourg par les "socialistes", c’est une autre question que je pose :

QUI a tué Jaurès ?

Merci pour votre attention,
Meilleures salutations,
do
http://mai68.org


9 Messages de forum

  • Les trahisons des socialistes depuis leur origine 9 novembre 2010 18:52, par Visiteur

    Blum refusa de livrer les armes déjà payées par la République espagnole victime du fascisme !

    Répondre à ce message

  • Les trahisons des socialistes depuis leur origine 11 novembre 2010 11:08, par Visiteur

    les socialistes français refusérent de rendre l or ,déposé dans les banques françaises ,aux républicains espagnols, pourtant démocratiquement élus,ce qui eut pout effet de paraliser le fonctionnement de l état et de l empecher d’ organiser la riposte armée !! par contre ils s empresserent de rendre l or à franco pour que celui ci puisse payer hitler pour ses prestations guerrieres !!car hitler à exigé d etre payé au plus vite sur de sa puissance et de l appui des banquiers internationnaux !!!c est peut etre là la trahison la plus énorme qu ils aient commis !!des centaines de milleirs de morts en espagne !!ne parlons mme pas de la façon dont ils ont reçu les refugiés espagnols apres la guerre !!pour en savoir il faut les conferences d ANNIE LACROIX-RIZ

    Répondre à ce message

  • Les trahisons des socialistes depuis leur origine 13 juillet 2011 02:27

    Dernière trahison des "socialistes" : le 12 juillet 2011, ils ont voté pour la guerre de la fRANCE (petit "f" et grand "RANCE") contre la Libye !

    Répondre à ce message

  • Les trahisons des socialistes depuis leur origine 13 juillet 2011 14:15, par dumnac

    OK !!!

    Mais en 1914, je ne suis pas certain que les ouvriers allemands, sous la coupe d’un régime impériel et dictatorial auraient pu désobéir en masse aux ordres du Kaiser !

    Répondre à ce message

    • Les trahisons des socialistes depuis leur origine 13 juillet 2011 14:17, par do

      Sisi

      En effet, ce sont les Allemands qui ont perdu la guerre. Mais, pour quelle raison ? Parce que les désertions, fraternisations et insurrections organisées dans les tranchées par Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht avaient mieux marché que les désertions, fraternisations et insurrections organisées par les antiguerres français dont le principal, Jaurès, avait été assassiné dès 1914.

      Rappelons que Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht furent assassinés par les "socialistes" allemands à la sortie de la guerre.

      Rappelons qu’Hitler a dit dès le début de son livre "Mein Kampf" que si l’Allemagne avait perdu la guerre, c’est à cause des communistes ; et que c’est comme ça qu’il justifiait sa haine des communistes, qui partirent d’ailleurs dans les camps (Dachau) bien avant les Juifs.

      Rappelons que la scission dans l’Internationale fut ainsi justifiée par les communistes : les "socialistes" des deux côtés (Français et Allemands) ont trahi en votant les crédits de guerre.

      Rappelons que si Jaurès n’avait pas été assassiné, les socialistes français n’auraient jamais pu voter les crédits de guerre.

      QUI a assassiné Jaurès ?

      Relire l’article !

      Répondre à ce message

  • Les trahisons des socialistes depuis leur origine 15 juillet 2011 08:48, par MERCI CAMARADE STALINE

    Il n’y a pas de différence en le PS et l’UMP. Sauf la vaseline quand le PS baise le peuple cela fait un peu moins mal aux masses, mais tu es "niqué" quand même. Le Ps un vrai parti de collabos. P.R.C.F

    Répondre à ce message

  • Les trahisons des socialistes depuis leur origine 21 novembre 2012 17:56

    Utiliser le misérable et foireux argument du pacte germano-soviétique pour défendre le PS… Déja que c’est hors-sujet… c’est surtout doublement prouver : que l’on est à court d’arguments réels, au point d’être obligé de recycler les vieilles baudruches de la Droite "décomplexée". Pour en tout état de cause révéler la collusion idéologique des socialos et de l’UMP, alors même que cette dernière est en voie de maraboutage par le FN. J’aime pas tirer sur une ambulance mais impossible de résister à l’envie d’enfoncer le clou en ajoutant au catalogue des vilénies "socialistes" le vote des pleins pouvoirs aux généraux fascisants d’Alger (le PCF avait eu le bon goût de s’abstenir, ce qui parait presque décent en comparaison). Alors qu’ils avaient été élus pour mettre fin à l’escalade sanglante de la guerre d’Algérie, il a fallu un homme de droite pour avoir la lucidité politique de faire le boulot à leur place. La honte ! Décidément, plus de place au doute, l’Histoire a largement prouvé que faire le contraire de ce qu’ils promettent est devenu chez eux une seconde nature. C’est ce Parti schizophrène qui par sa politique, fait véritablement le lit du FN en alimentant le découragement et le dégoût de la Gauche dans son propre électorat. Tonton avait attendu 2 ou 3 ans avant de retourner sa veste, de nos jours il suffit d’un mois. ElNigo qui ne votera plus jamais PS, et cette fois-ci c’est vraiment vrai ! Autant aller à la pêche.

    Répondre à ce message

    • Les trahisons des socialistes depuis leur origine 28 décembre 2013 07:57

      Le ps a été infiltré des le début de son existence . par ceux qui ne veulent pas le bien de l’humanité. Lors des grandes révolutions pensez vous que les grands de ce monde sont resté les bras croisés .Faire semblant a toujours été leur arme de choix privilégie Facile de faire changer un homme quand on lui propose le pouvoir .Ou quand on le menace Il me semble que c’est facile a comprendre il suffit de lire l’histoire et pas béatement. On a fait croire a l"homme qu il avait obtenu ce qu il voulait . France fait attention l’heure du choix sera difficile

      Répondre à ce message

  • Les trahisons des socialistes depuis leur origine 17 avril 2013 09:39, par coco91

    socialiste=SOCIAL TRAITE !!

    Répondre à ce message

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http://mai68.org/spip/spip.php?article1691

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 23:29
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

mardi 12 novembre 2013, par visiteur (Date de rédaction antérieure : 30 juillet 2010).

13 juin 2003

Note de do : voici un chapitre du meilleur livre sur mai 68, intitulé : « Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations » chez Gallimard. On y voit le rôle des syndicats dans les grèves. C’est un livre à lire et à méditer par toutes celles et ceux qui veulent un autre monde.

LA GRÈVE GÉNÉRALE SAUVAGE
En France, il suffit qu’on soit quelque chose
pour vouloir être tout.

Marx
Contribution à la critique
de la philosophie du droit de Hegel
Pendant la journée du 17 mai, la grève s’étendit à presque toute l’industrie métallurgique et chimique. Après ceux de Renault, les ouvriers de Berliet, Rhodiaceta, Rhône-Poulenc et S.N.E.C.M.A. décidèrent d’occuper les usines. Plusieurs gares étaient aux mains des cheminots, et peu de trains restaient encore en circulation. Les postiers occupaient déjà les centres de tri. Le 18, la grève gagna Air-France et la R.A.T.P. Partie de quelques occupations exemplaires en province, la grève s’était étendue à la région parisienne, pour toucher l’ensemble du pays. Dès ce moment, même les syndicats ne pouvaient plus douter que cette réaction en chaîne de grèves sauvages aboutirait à la grève générale.
Déclenché spontanément, le mouvement des occupations s’était d’emblée affirmé contre toutes les consignes et tout contrôle des syndicats. « À la Direction de la Régie, constatait Le Monde du 18 mai, on souligne le caractère sauvage du déclenchement du mouvement après la grève du 13 mai, qui avait été modérément suivie en province. On estime également paradoxal que le foyer de contestation se situe dans une entreprise où, précisément, il n’y avait sur le plan social que des conflits de routine, relativement mineurs ».
L’ampleur de la grève contraignit les syndicats à une contre-offensive rapide qui allait montrer, avec une évidence particulièrement brutale, leur fonction naturelle de gardiens de l’ordre capitaliste dans les usines. La stratégie syndicale poursuivait son but principal : détruire la grève. Pour ce faire, les syndicats, qui avaient une longue tradition de briseurs de grèves sauvages, s’employèrent à réduire ce vaste mouvement de grève générale à une série de grèves d’entreprise juxtaposées. La C.G.T. prit la tête de cette contre-offensive. Dès le 17 mai, son Conseil confédéral se réunissait et déclarait : « L’action engagée à l’initiative de la C.G.T. et avec d’autres organisations syndicales [Note des auteurs du livre : L’effarant mensonge est souligné par nos soins] crée une situation nouvelle et revêt une importance exceptionnelle. » La grève était ainsi acceptée, mais pour refuser tout mot d’ordre de grève générale. Cependant, partout les ouvriers votèrent la grève illimitée avec occupation. Pour devenir les maîtres d’un mouvement qui les menaçait directement, les organisations bureaucratiques [Note de do : les syndicats] devaient d’abord mettre un frein aux initiatives des travailleurs, et faire face à l’autonomie naissante du prolétariat. Elles s’emparèrent donc des Comités de grève, qui devinrent aussitôt un véritable pouvoir policier chargé d’isoler les ouvriers dans les usines, et de formuler en leur nom ses propres revendications.
Tandis qu’à la porte de presque toutes les usines, les piquets de grève, toujours aux ordres des syndicats, empêchaient les ouvriers de parler pour eux-mêmes, de parler aux autres et d’entendre parler les courants les plus radicaux qui se manifestaient alors, les directions syndicales se chargeaient de réduire l’ensemble du mouvement à un programme de revendications strictement professionnelles. Le spectacle de la contestation bureaucratique atteignit sa phase parodique, quand on vit la C.F.D.T., fraîchement déchristianisée, s’en prendre à la C.G.T., accusée — à juste titre — de s’en tenir aux « revendications alimentaires », proclamer : « Au-delà des revendications matérielles, c’est le problème de la gestion et de la direction de l’entreprise qui est posé. » Cette surenchère électorale d’un syndicat à vocation moderniste alla jusqu’à proposer « l’autogestion » , comme forme du « pouvoir ouvrier dans l’entreprise ». On put voir alors les deux falsificateurs-en-chef se lancer à la tête la vérité de leur propre mensonge : le stalinien Seguy [Note de do : Seguy était le chef de la CGT] en qualifiant l’autogestion de « formule creuse », le curé Descamps [Note de do : Descamp était le chef de la CFDT] en la vidant de son contenu réel. En fait, cette querelle des anciens et des modernes à propos des meilleures formes de défense du capitalisme bureaucratisé, préludait à leur accord fondamental sur la nécessité de négocier avec l’État et le patronat.
Lundi 20 mai, à quelques secteurs près, qui n’allaient pas tarder à rejoindre le mouvement, la grève avec occupation était générale. On comptait 6 millions de grévistes ; il allait y en avoir plus de 10 dans les jours suivants. La C.G.T. et le P.C., débordés de toutes parts, dénonçaient toute idée de « grève insurrectionnelle », tout en faisant mine de durcir leurs positions revendicatives. Seguy déclarait que ses « dossiers étaient prêts pour une éventuelle négociation ». Pour les syndicats, toute la force révolutionnaire du prolétariat ne devait servir qu’à les rendre présentables aux yeux d’un gouvernement presque inexistant, et d’un patronat effectivement dépossédé.
La même comédie se jouait au niveau politique. Le 22 mai, la motion de censure fut repoussée dans l’indifférence générale. Il y avait plus de choses dans les usines et dans les rues que dans toutes les assemblées de Parlement et de partis réunies. La C.G.T. appela à une « journée de revendication » pour le vendredi 24. Mais, entre-temps, l’interdiction de séjour signifiée à Cohn-Bendit allait relancer la lutte dans la rue. Une manifestation de protestation fut improvisée le jour même pour préparer celle du lendemain, vendredi. La parade des cégétistes, commencée à 14 heures, se clôtura dans le calme par un discours particulièrement sénile de de Gaulle.
Cependant à la même heure, des milliers de manifestants avaient résolu, encore une fois, de défier simultanément la police et le service d’ordre étudiant. La participation massive des ouvriers à cette manifestation condamnée par le P.C. et la C.G.T. montrait, négativement, à quel point ceux-ci pouvaient seulement offrir le spectacle d’une force qui ne leur appartenait plus. De même le « leader du 22 mars » [Note de do : il s’agit de Cohn-Bendit] réussissait, par son absence forcée, à susciter une agitation qu’il aurait été incapable de modérer.
Quelque trente mille manifestants s’étaient rassemblés entre la gare de Lyon et la Bastille. Ils entreprirent de marcher sur l’Hôtel de Ville. Mais évidemment la police avait déjà bouclé toutes les issues ; la première barricade fut donc aussitôt dressée. Elle donna le signal d’une série d’affrontements qui se prolongèrent jusqu’à l’aube. Une partie des manifestants avait réussi à atteindre et à saccager la Bourse. L’incendie, qui aurait répondu aux voeux de plusieurs générations de révolutionnaires, ne détruisit que très superficiellement ce « temple du Capital ». Plusieurs groupes s’étaient répandus dans les quartiers de la Bourse, des Halles, et de la Bastille jusqu’à la Nation ; d’autres avaient gagné la rive gauche et tinrent le Quartier Latin et Saint-Germain-des-Prés, avant de refluer vers Denfert-Rochereau. La violence atteignit son point culminant (*). Elle avait cessé d’être le monopole des « étudiants », elle était le privilège du prolétariat. Deux commissariats furent mis à sac dans l’enthousiasme : ceux de l’Odéon et de la rue Beaubourg. Sous le nez des policiers impuissants, deux cars et une voiture de police furent brûlés à coups de cocktails Molotov, devant le commissariat du Panthéon.
Dans le même moment, plusieurs milliers d’émeutiers lyonnais combattaient la police, écrasaient un commissaire en lâchant sur lui un camion chargé de pierres, et allaient plus loin que leurs camarades de Paris en organisant le pillage d’un grand magasin. On se battit à Bordeaux, où la police choisit la trêve, à Nantes, et même à Strasbourg.
Ainsi donc les ouvriers étaient entrés en lutte, non seulement contre leurs syndicats, mais encore en sympathisant avec un mouvement d’étudiants, et mieux, de voyous, de vandales défendant des slogans absolument scandaleux, qui allèrent de « Je jouis dans les pavés » jusqu’à « Ne travaillez jamais ». Aucun des ouvriers qui vinrent trouver les révolutionnaires hors des usines, pour chercher avec eux une base d’accord, ne formula de réserve sur cet aspect extrême du mouvement. Au contraire, les travailleurs n’hésitèrent pas à construire les barricades, à brûler les voitures, à piller les commissariats et à faire du boulevard Saint-Michel un vaste jardin, coude à coude avec ceux que, dès le lendemain, Fouchet [Note de do : il s’agit du ministre de l’intérieur, le grand chef des flics] et le Parti dit Communiste appelaient la « pègre ».
Le 25, le gouvernement et les organisations bureaucratiques répondirent conjointement à ce prélude insurrectionnel qui les avait fait trembler. Leurs réponses furent complémentaires : tous deux souhaitaient l’interdiction des manifestations et la négociation immédiate ; chacun prit la décision souhaitée par l’autre.
* On avoua un mort parmi les manifestants. La malheureuse victime fit beaucoup d’usage : on déclara qu’elle était tombée d’un toit ; puis qu’elle avait été poignardée en s’opposant à la pègre qui manifestait ; enfin le rapport du médecin légiste divulgué plusieurs semaines après concluait à une mort provoquée par un éclat de grenade.


 

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http://mai68.org/spip/spip.php?article1391

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Mai 68 - La grève générale sauvage (René vienet) 30 juillet 2010 09:43, par Visiteur

Les situationnistes - Comment créer une situation, l’exemple de mai 68 :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1389

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 22:54






Jean-Noël Guérini, Conseil général PS des Bouches du Rhône a écrit:

Déclaration de François Hollande avant son élection,
25 secondes de Malhonnêteté flagran
te




Voici donc la "République Irréprochable" à la mode socialiste

  1. ANDREONI Serge (sénateur PS)mis en examen pour complicité de trafic d'influence dans une affaire de marchés publics présumés frauduleux .
  2. ANDRIEUX Sylvie (Député PS) condamnée aujourd'hui à 3 ans de prison dont deux avec sursis, à 100.000 euros d'amende et à 5 ans d'inéligibilité. complicité d'escroquerie et détournement de fonds publics. Figaro
  3. AYRAULT Jean Marc (Ministre PS) 1997 délit de favoritisme dans l’attribution d’un marché public
  4. BERNADINI François (Maire PS) condamné en 2002 pour une ingérence, détournement de fonds publics, abus de confiance et abus de biens sociaux. à 18 mois de prison avec sursis, 400 000F d'amende et cinq ans d'inéligibilité. L’Express
  5. BINET Erwann Député en Isère, rapporteur PS du mariage gay, condamné pour diffamation le 23 juillet 2013.
  6. BOURQUIN Christian (Conseil régional PS) condamné en 2012 à 2 mois de prison avec sursis pour délit de favoritisme
  7. BUCHET Pascal (Maire PS) condamné en 2012 pour harcèlement moral, après le suicide d’une de ses collaboratrices Libération
  8. CAMBADELIS Jean-Christophe (Député PS de Paris)
    Pour recel d’abus de confiance Condamné en 2006 à 6mois de prison avec sursis et 20 000€ d’amende, dans l’affaire des emplois fictifs de la MNEF.Il
    avait été rémunéré par la mutuelle proche du PS entre 1991 et 1995, à
    hauteur de quelque 620 500 francs au titre d'une activité fictive de conseil.
  9. CHAOUAT Yacine (maire adjoint PS) chargé de la médiation et condamné en 2011 en appel pour violences conjugales.
  10. CIOT Jean-David , le premier secrétaire fédéral et collaborateur de Guérini, mis en cause pour recel de détournement de fonds publics. Figaro
  11. CUVILLIEZ Christian (Union de la gauche) condamné en 2003 par la Cour d'appel de Rouen à un an de prison avec sursis et à deux ans de suppression des droits civiques, civils et de famille pour détournement de fonds publics et recel.
  12. DALONGEVILLE Gérard (Maire PS) condamné faux en écriture et usage de faux, détournements de fonds publics, favoritisme et recel de favoritismeLe Monde
  13. DELESSARD Monique (Maire PS) Condamnée ne 2010 à 15 mois de prison avec sursis et à une peine d’inéligibilité pour avoir marié illégalement l’ancien député-maire Jacques Heuclin, à l’article de la mort.
  14. DÉSIR Harlem (n°2 du PS Député européen) 1998 condamné à 18 mois de sursis 30 000 F pour recel d'abus de biens sociaux De novembre 1986 à octobre 1987, il a reçu un salaire fictif mensuel de 10 500 francs de l'Association régionale pour la formation et l'éducation des migrants, basée à Lille. L'actuel n° 2 du Parti socialiste occupait la présidence de SOS-Racisme.
  15. DESTRADE Jean-Pierre (Conseiller Général PS)Condamné en 2005 à 3 ans de prison dont 2 avec sursis et 10.000 euros d’amende dans une affaire de trafic d’influence et d’escroquerie, une peine couverte par sa détention provisoire.
  16. ECOCHARD Janine (PS)Vice-Présidente du CG des Bouches-du-Rhône Condamnée en 1998 dans l’affaire Urba sur le financement occulte du PS.
  17. EMMANUELLI Henri (PS) 1997 Condamné pour complicité de trafic d'influence dans l'affaire Urba Également mis en examen en 1998 dans le cadre de l'affaire Destrade de financement illégal du Parti socialiste. En 2005, il s'associe au NPS d'Arnaud Montebourg . Et oui... le vicomte, soi même !!
  18. GAIA Robert (Député PS) du Var condamné en 2002 pour favoritisme. (Libération)
  19. GAUDERON Jean , (PS), directeur général des services (DGS) de L'HaŸ-les-Roses, mis en examen pour recel d'abus de biens sociaux, détournement de biens publics et corruption.
  20. GRANIE Bernard (PS) Bouches du Rhône, condamné à 2 ans de prison ferme, 100.000 euros d'amende et 5 ans d'inéligibilité pour corruption dans le cadre de marchés publics.
  21. GUÉRINI Jean-Noël (PS) présidentdu CG mis en examen en 2011 pour prise illégale d’intérêts, trafic d’influence, association de malfaiteurs et complicité d’obstacle à la manifestation de la vérité
  22. HIDALGO Anne (PS) condamnée en 2012 à 40 000 € d'amende pour infraction à la législation sur la durée du travail.
  23. HUCHON Jean-Paul pour(PS) prise illicite d'intérêts sur marchés publics en 2007, condamnation confirmée en appel en 2008. Délit commit dans le cadre de sa fonction de président de la Région Ile de France, dont il demande la reconduction aujourd'hui à ses électeurs.
  24. JIBRAYEL Henri(Député PS) intéresse la justice escroquerie et détournement de fonds publics.
    Figaro
  25. KALTENBACH Philippe(Sénateur Maire PS)mis en examen pour corruption active et passive, recel, complicité. Le Figaro
  26. KUCHEIDA Jean-Pierre , (Député-maire PS) le soutien de Hollande, mis en examen pour détournement de fonds publics
  27. LAIGNEL Michel (PS)condamné en 2005 à 2 ans de prison avec sursis et 2ans d’illégibilité pour favoritisme, prise illégal d’intérêts et faux et usage de faux, en écriture publique
  28. MAHEAS Jacques , (sénateur et maire PS) condamné définitivement en cassation en mars 2010 pour des faits de harcèlement sexuel datant de 2002. (En pleine affaire DSK, cela faisait un peu trop d'obsédés sexuels pour un seul PS !)
  29. MAUROY Pierre (Sénateur PS) condamné à 20 000€ d’amende avec sursis pour abus de confiance et devra, avec Lyne Cohen-Solal et Bernard Masset, son ancien directeur de cabinet, rembourser 19 654€
  30. MELLICK Jacques(Maire PS ) en 1996 condamné pour témoignage de complaisance dans l'affaire OM-Valenciennes L’Express
  31. MONTEBOURG Arnaud (Ministre PS) ministre du Redressement productif, mis en examen en 2010 pour diffamation et condamné en 2012 pour injures par le TGI de Paris
    condamné ce lundi 17 décembre 2012 à verser 2.000€ de dommages et intérêts pour avoir porté atteinte à la présomption d'innocence du sénateur PS Jean-Noël Guérini.
  32. MOSCOVICI Pierre (Ministre PS) condamné pour atteinte au droit à l'image à une amende de 1220€ Libération
  33. NAVARRO Robert , (Cadre PS) dans l'équipe de campagne de François Hollande, objet d'une plainte du PS pour enrichissement personnel et bus de confiance , pour des frais personnels et des pizzas entre 2008 et 2010 pour 42.000 € ...Soutien de François Hollande à la primaire socialiste, il intègre son équipe de campagne durant l’été 2011.
  34. NOYES Jean-François (PS)mis en examen en 2012 dans le cadre de l'Affaire Guérini dont il était le directeur de cabinet pour association de malfaiteurs en vue de trafic d'influence et recel de trafic d'influence.
  35. PASTOR Jean-Marc(Sénateur PS) Notes de frais frauduleuses Médiapart révèle le 27 juin 2011 que le sénateur avait transmis à la trésorerie du Sénat deux factures de restaurant émises dans le Tarn, son département, pour un montant total de 2492 €. Il menace Médiapart de poursuites, produisant un faux communiqué de Gérard Larcher pour l’occasion, alors Président du Sénat, avant de se rétracter et de rembourser l’intégralité des notes de frais.
  36. PRADILLE Claude (Sénateur PS) Condamné en 1995 à cinq ans de prison de ferme, cinq ans d’inéligibilité et 300.000 francs d’amende pour « faux et usage de faux, corruption, complicité d’escroquerie et subornation de témoins » dans une affaire où il était soupçonné d’avoir fait construire sa piscine sur des fonds publics de l’Office HLM du Gard
  37. PUIGMAL Eli (Maire PS) Condamné en2012 délit de favoritisme dans les conditions d’attribution de marché
  38. PUPPONI François , (Député PS) poursuivi pour abus de biens sociaux Figaro
  39. ROYAL Ségolène (PS) condamnée pour des licenciements abusifs datant de 1997 Libération
    Figaro
  40. SEVE Patrick ( maire PS) tête de liste aux sénatoriales dans le Val-de-Marne, mis en examen, dans le cadre d'une enquête sur les marchés publics de sa commune, pour octroi d'avantages injustifiés et soustraction de fonds publics.
  41. TAUBIRA Christine (ministre PS) condamnée le 27 septembre 2004 par le tribunal des Prud’hommes pour licenciement abusif, rupture abusive de contrat, et à verser 5300 euros après avoir exploité son ancienne employée DreuzInfo
  42. TEULADE René sénateur-maire PS d'Argentat (Corrèze), avait été condamné en juin 2011 à 18 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende pour abus de confiance par le tribunal correctionnel de Paris. En octobre 2012, Hollande lui avait rendu hommage lors du Congrès de la Mutualité Française: "Je salue les présidents qui ont marqué l'histoire de votre organisation. René Teulade auquel je suis lié par une fidélité corrézienne (....)".source
  43. VALLINI André (Sénateur PS ) Poursuivi pour Licenciement abusif et harcèlement moral par son attachée parlementaire avec qui il a fini par trouver un accord. A reçu une plainte contre X pour concussion et utilisation frauduleuse de fonds publics. Proche de François Hollande, cet ancien président de la Commission Outreau conseille le candidat socialiste sur les questions de justice.
  1. CAHUZAC ministre du budget mis en examen après ses aveux pour blanchiment de fraudes fiscales.
    DSK mis en examen pour "proxénétisme aggravé" [http://www.atlantico.fr/pepites/affaire-carlton-lille-dsk-pratiquait-abattage-et-non-libertinage-selon-juges-808691.html]Atlantico[/url]
    JIBRAYEL Henri(Député PS) intéresse la justice escroquerie et détournement de fonds publics. Figaro



Dernière édition par Calculette le Sam 28 Déc - 18:52, édité 93 fois

http://revolte.exprimetoi.com/t745-listes-des-57-condamnes-toujours-en-poste-au-gouvernement-ou-au-parti-socialiste

Listes des 57 condamnés toujours EN POSTE au Gouvernement ou au Parti Socialiste

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 22:52
BOYCOTT "coupons leurs les vivres"

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 22:35

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 20:34
Plaidoyer pour une nouvelle constitution

Les Citoyens Constituants

Notre régime représentatif s’essouffle. L’individualisme de notre société moderne, la professionnalisation de la politique ainsi que son impuissance croissante dans la conduite de la nation, conjointe à l’influence grandissante des communautés et des lobbies, sont autant de signes révélateurs d’un déclin de ladite nation. Ce constat est largement partagé par l’ensemble de nos concitoyens mais les réponses proposées divergent. La vision la plus « populaire » et la plus diffusée sur la toile est celle consistant à réclamer, à l’instar d’un Etienne Chouard, un retour à la démocratie directe avec un système de tirage au sort. « Plus de démocratie » est devenu LE slogan que l’on n’a, pour ainsi dire, plus le droit de contester sous peine de subir les foudres de nos chers « démocrates ». Et si la démocratie actuelle n’était pas la solution mais le problème à la situation actuelle ? A une époque où « tout se vaut », où le chef de l’état en personne estime que la fonction suprême se doit d’être « normale », n’assiste-t-on pas, tout au contraire, au parachèvement de ladite démocratie et de son égalitarisme à tout crin ? Ne peut-on pas envisager une autre approche proposant un système de synthèse entre la vision ‘verticale’ de la politique, mettant en avant les meilleurs, et ‘horizontale’ associant tous les citoyens de bonne volonté à participer au « bien commun » ? Tel est l’exercice proposé dans cet article avec une ébauche de projet de nouvelle constitution. En toute modestie, cela va de soi !

« L’individualisme est d’origine démocratique et il menace de se développer à mesure que les conditions s’égalisent. Chez les peuples aristocratiques, les familles restent pendant des siècles dans le même état et souvent dans le même lieu. Cela rend, pour ainsi dire, toutes les générations contemporaines. Un homme connaît presque toujours ses aïeux et les respecte ; il croit déjà apercevoir ses arrière-petit-fils, et il les aime. Il se fait volontiers des devoirs envers les uns et les autres et il lui arrive fréquemment de sacrifier ses jouissances personnelles à ces êtres qui ne sont plus ou qui ne sont pas encore.

Les institutions aristocratiques ont, de plus, pour effet de lier étroitement chaque homme à plusieurs de ses concitoyens. »

C’est au travers de ces paroles, que l’on pourrait qualifier de prophétiques au regard de notre société actuelle on-ne-peut-plus individualiste au sens ‘libertarien’ et non au sens ‘libéral’, qu’Alexis de Tocqueville (De la démocratie en Amérique) analysait, en son temps, l’avènement d’une société démocratique à partir de ses pérégrinations outre-atlantique. Ainsi, les institutions « aristocratiques » permettaient de conserver, pour tout un chacun, un esprit conscient d’appartenance à un grand tout contenant et dépassant chacun des individus.

Fort de ce constat « ‘tocquevillien’, pourquoi ne pas essayer de concilier le meilleur de l’esprit aristocratique avec le meilleur de l’esprit démocratique ?

Afin de ne pas s’enfermer dans une approche purement théorique, voici, toute proportion gardée, une proposition d’ ébauche de constitution s’inscrivant dans cet esprit de conciliation :

Cette constitution, dans son esprit, se définit comme une synthèse entre une approche verticale du pouvoir, tendant ainsi vers la qualité et une approche horizontale permettant aux individus de bonne volonté la participation au bien commun. Le préambule de cette constitution reprendrait nos « chers » droits de l’homme mais y ajouterait également ses devoirs. (devoirs qu’il conviendra de préciser).

Voici dans les (très) grandes lignes la nouvelle constitution :

I – Acquisition de la citoyenneté

Tout individu se verra accorder la « citoyenneté » suivant le principe du volontariat et s’il remplit les conditions suivantes :

- Etre âgé au-minimum de 21 ans

- Etre de nationalité française

- Disposer d’un casier judiciaire vierge

- Etre déclaré médicalement sain d’esprit

- S’engager sur l’honneur à consacrer de son temps libre à la participation au bien commun (suivant les critères que nous avons évoqués et qu’il conviendra de détailler).

- Faire preuve d’un niveau minimum requis de culture générale et plus spécifiquement de culture historique lié à son pays. Ce niveau requis sera établi au travers de tests

—> Chaque citoyen disposera d’un salaire compensatoire eu égard à son implication personnelle pour la préservation du bien commun.

Tout individu déclaré « citoyen » pourra participer activement à la vie publique en se présentant aux élections législatives.

L’acquisition de la citoyenneté étant révocable en cas de manquement à l’ un de ses devoirs les plus élémentaires (notion à préciser également).

II- La séparation stricte des pouvoirs : le régime présidentiel

La présente constitution s’inscrit dans le cadre d’un régime présidentiel avec une séparation nette entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif (contrairement à notre présente constitution qui définit un régime de type ’semi-présidentiel’). Il convient de bien séparer ce qui appartient au domaine de la loi stricto sensu (pouvoir législatif) et ce qui appartient au pouvoir réglementaire (pouvoir exécutif).

L’esprit de la présente constitution s’inscrit dans la volonté de confier les pouvoirs institutionnels aux citoyens les plus méritants

1 – Le pouvoir législatif

Le pouvoir législatif se verra confier à une seule Chambre, à savoir l’Assemblée Nationale qui sera composée de députés élus via le suffrage universel des citoyens. Le mandat de chaque législature sera d’une durée de 5 ans.

Tout citoyen voulant participer à ce suffrage devra remplir les conditions suivantes :

- Avoir un niveau de connaissance minimum en économie, droit du travail, connaissances internationales, …sanctionné par des épreuves

- Avoir une expérience d’élu local d’une durée minimale de 5 ans

- Renoncer à tout autre mandat et à toute fonction rémunérée qu’il occupe durant le présent mandat

—> Chaque député nouvellement élu se verra attribuer un salaire compensatoire lui permettant de garantir un niveau de vie correct et suffisant pour pouvoir exercer au mieux son mandat. Le niveau du salaire sera validé par référendum auprès des citoyens

2 – Le pouvoir exécutif

Le chef de l’état sera élu par l’ensemble des citoyens pour une durée de 5 ans. Il sera responsable devant les citoyens, et seulement des citoyens, pour chacune de ses actions durant son mandat. Le chef de l’état, en plus des qualités requises précédemment décrites devra posséder le sens du sacrifice et du commandement, qualités indispensables pour la conduite d’une communauté.

Tout citoyen prétendant à la fonction suprême devra réunir les conditions suivantes :

- Etre âgé de 23 ans au minimum

- Avoir un niveau de connaissances minimum en économie, droit du travail, connaissances internationales, …tout ceci étant sanctionné par des épreuves (sur le modèle des députés)

- Etre (ou avoir été) officier militaire ayant exercé des fonctions de commandement(modalités à préciser)

- Etre déclaré médicalement sain de corps et d’esprit

Le chef de l’état, tout comme les députés, se verra attribuer un salaire dont le montant sera entériné par les citoyens au travers d’un référendum. Il appartient au chef de l’état de nommer les membres de son gouvernement, membres qu’il pourra révoquer à tout moment.

3 – Le pouvoir judiciaire

Chaque magistrat conservera les mêmes prérogatives telles que décrites dans la précédente constitution à la différence près que chaque décision pénale s’effectuera au sein de tribunaux assistés de jurys populaires

Voilà dessiné de manière très succincte l’esprit d’une constitution dont l’objectif est, d’une part, de limiter la notion de « citoyenneté » aux plus vertueux des individus composant la collectivité (donc la vision aristocratique) et d’autre part de sélectionner les représentants parmi les plus compétents, représentants qui seront ensuite élus par les citoyens (donc la vision démocratique).

Tout cela partant du principe selon lequel le meilleur, ou le moins mauvais, des régimes se trouve à la croisée du vertical et de l’horizontal…

Source : http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/plaidoyer-pour-une-nouvelle-140225

Citoyens Constitution Démocratie Démokratie Elections Etienne Chouard Gentils Virus Les Citoyens Constituants Tirage au sort

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One Response to "Plaidoyer pour une nouvelle constitution"
  1. pas dit :

    5 mars 2014 à 18 h 01 min

    Et le pourvoir de l’image ? Celui qui fait élire des repris de justice au seul fait d’être vus à la télé. Celui qui permet aux élus d’asseoir un peu plus leurs vues.
    IL faut inscrire le pouvoir d’information et son indépendance dans la constitutions, non ? Que les journalistes français qui sont parmi les plus mauvais du monde et les plus courtisans soient enfin libres d’investigation et recrutés sur leur compétence et non sur leur docilité ou leur connivence.
    Le peuple doit être informé et avoir plusieurs points de vues.
    4) Pourvoir informatif , d’information…

    Répondre

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Plaidoyer pour une nouvelle constitution

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 23:20


le 10 mars, 2014 dans Démocratie par Cedric - Yohan

De nouveau, pendant ces Municipales, nous nous évertuons à expliquer à tous les militants fanatiques de l’élection le pourquoi de notre abstention. Mais, on peut toujours causer, ils persistent dans leur surdité, entêtés à nous distribuer leurs tracts pour vendeurs de cravates !

Deux minutes, c’est généralement le temps maximum qu’ils accordent à qui se saisit de l’imprimé. Et pourtant, il y en a des choses à leur dire. Des choses pas seulement essentielles, même plutôt radicales ! Leur mettre sous le nez la racine de notre abandon servile et de notre impuissance qui font que nos destins sont vendus aux plus offrants.
On peut admettre, en même temps, que ces aliénés ne soient pas forcément disposés à entendre que leur chouchou, celui pour qui ils tractent, puisse émarger au service de la finance et donc viser des intérêts tout autres que ceux des Français.

Et puis, tôt ou tard, on finit toujours par tomber sur des détenteurs de l’argument massue.
Cet argument qui, croient-ils, leur permet de couper court à notre discours, car il vient rappeler que des mecs se sont battus « pour ça », que certains en sont même « morts », et qu’il serait ainsi irresponsable et lâche de ne pas satisfaire « notre devoir et privilège d’électeur » !
Nous cherchons d’ailleurs encore la trace de ces fameux sacrifices révolutionnaires dont parlent inlassablement ces défenseurs zélés du droit de vote.

En se donnant la peine d’accorder son attention à l’Histoire de France, on réalise que les faits furent bien plus sordides. En effet, Sieyès, petit bourgeois et prêtre raté, a rédigé à la veille de notre grande Révolution, un essai fustigeant les privilèges de la noblesse et du clergé. S’ensuit son célèbre pamphlet Qu’est ce que le Tiers-Etat ? dans lequel il démontre que l’ensemble de la population française ne représente rien dans la matrice politique. Mais nulle trace d’un engouement pour le pouvoir du peuple, et le mot “démocratie” reste même mal défini. En même temps l’abbé y était franchement opposé…

En effet, devenu alors parlementaire influent, il mit en place la nomination élective pour désigner les représentants des Français. Elective, certainement pas, mais sélective, très probablement ! Car seuls « les actionnaires de la grande société » ou « citoyens actifs » – ceux capables de payer un impôt – bénéficiaient du droit d’élire les représentants du peuple. Peuple qui pour sa part était bien trop inculte et occupé à travailler pour interférer directement dans les affaires publiques.

Autrement dit, seuls les riches pouvaient influer sur la vie politique par le truchement du vote, car ils étaient les seuls à même de contribuer à la bonne marche économique de leur pays. La révolution de Sieyès instaura un régime représentatif, avatar d’une société commerçante où furent reconnus comme citoyens seulement ceux aptes à produire et distribuer beaucoup de richesses.

L’électeur n’est ainsi en rien un acteur de la démocratie, bien au contraire : il devient le promoteur et complice d’un gouvernement dont les fondations et la survie ne reposent que sur les intérêts bourgeois des maîtres et de leurs nouveaux serviteurs. Il est enfin intéressant de souligner qu’à cette même époque s’est développée la presse, se faisant un intermédiaire supplémentaire entre le pouvoir et les électeurs.

Voilà donc rappelé un premier élément qui vous aidera à comprendre pourquoi nous vous invitons à ne plus défendre l’élection comme la seule incarnation possible de la démocratie.

http://diktacratie.com/combien-sont-morts-pour-le-droit-de-vote/

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 23:45

 

16356 EntrepriseS disparues par asphyxie depuis le 13/11/2013 début de notre mobilisation

les sacrifiés 2



 

 

ici les élus qui nous soutiennent

LES ÉLUS QUI NOUS SOUTIENNENT

LES DÉPUTÉS

Aujourd'hui, la France compte 577 députés élus au suffrage universel. Ils participent au travail législatif et contrôlent l'action du gouvernement. Au nom de tous les chefs d'entreprise de proximité, l'UPA sollicite aujourd'hui le soutien actif des députés en les invitant à signer la pétition et à s'engager ainsi en faveur d'une baisse du coût du travail pour ces catégories d'entreprises.

Voir qui nous soutient

LES SÉNATEURS

La France compte 277 sénateurs élus par plus de 150 000 grands électeurs. Le Sénat participe à l'élaboration des lois en assurant la représentation des collectivités territoriales de la République. C'est à ce titre que le Président de l'UPA saisit aujourd'hui chaque sénateur français afin qu'il signe la pétition de sauvegarde de l'économie de proximité et qu'il soutienne ainsi l'avenir des territoires.

Voir qui nous soutient

Candidats aux élections municipales

Les élections municipales qui auront lieu fin mars sont l'occasion pour l'UPA de solliciter chaque candidat afin qu'il s'engage solennellement auprès des citoyens de la commune à promouvoir l'artisanat et le commerce de proximité, notamment par une limitation de la fiscalité locale.

56 maires et 64 candidats nous soutiennent déjà.

Voir qui nous soutient

 

 

http://www.sauvonslaproximite.com/elus_soutiennent

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 02:11

 

 

Publié le 23 février 2014 par RDP

Un article de FD, MG et GX.





Gerard-CollombLa communauté urbaine du Grand Lyon, présidée par le sénateur et maire de Lyon Gérard Collomb (moi président de la République, je mettrai fin au cumul des mandats…), délègue le service public de la gestion de l’eau à des entreprises privées, et cela depuis sa création en 1969. A l’heure actuelle, cette gestion incombe à 85% à Veolia et à 15% à Suez en vertu d’un contrat ubuesque datant de 1987. Cependant, les choses sont appelées à changer rapidement puisque cette délégation prend fin en 2015, et que Veolia est quasiment assuré de remporter 100% du marché.


Il faut savoir que l’eau Lyonnaise est parmi les plus chères de France (1). On peut entendre de la part de certains élus et représentants de Veolia que le prix de notre eau est dans la moyenne. Ne soyez pas dupes : cette affirmation se base sur un calcul du prix de l’eau qui prend en compte le coût de l’assainissement. Or, l’eau est directement assainie par la communauté urbaine ce qui permet d’obtenir un coût relativement peu élevé. En revanche, les tarifs pratiqués par Veolia pour la seule distribution de l’eau sont bels et biens excessivement hauts. Dès lors, se pose la question de savoir pourquoi l’eau n’est pas gérée par une régie publique, comme à Paris ainsi que dans plus en plus de villes Françaises (Grenoble, Bastia, etc.), afin de faire baisser le prix de l’eau et d’assurer plus de transparence dans sa gestion. Cette question est d’autant plus pertinente lorsque l’on s’intéresse de plus près au groupe Veolia et à ses pratiques.

eau

Veolia est un groupe très puissant. Il est le numéro un mondial de la gestion de l’eau, et propose également des services à l’énergie ainsi que dans la propreté. Veolia a présenté un chiffre d’affaires de 29,4 milliards d’euros sur l’année 2012. Le groupe a reçu il y a quelques mois le prix Pinocchio pour les raisons suivantes : "Veolia a reçu le Prix Pinocchio dans la catégorie « Une pour tous, tout pour moi » avec 39 % des votes, pour son implication dans des projets de privatisation de l’eau en Inde, en particulier à Nagpur. Alors que la multinationale se présente en héros apportant l’eau aux pauvres, sur le terrain, les échos sont bien différents : augmentation des tarifs, opacité des contrats de partenariat public-privé, retard des travaux, conflits avec les villageois et les élus locaux. Si Veolia semble réussir à retirer des profits de ces projets, l’eau, quand elle arrive jusqu’aux populations, est toujours livrée en camion-citerne…". Dans un autre élan de philanthropie, Veolia eau vient d’annoncer 700 suppressions de postes pour 2014 en plus des 1500 annoncés au début de l’année 2013 ;


Le PDG de ce charmant groupe se nomme Antoine Frérot, célèbre pour le conflit qui l’a jadis opposé à Henri Proglio et réputé franc-maçon (ce qu’il nie fermement). Il a participé en juin 2013 au sommet international des think tanks économiques. Sommet au cours duquel est également intervenu…Gérard Collomb (2). Ce dernier s’est exprimé ainsi lors de ce sommet : « Je suis pour une coopération public – privé. Lorsque je regarde, par exemple, les Etats-Unis, je m’aperçois que la révolution des technologies de l’information et de la communication est largement née des commandes à la défense et donc de l’argent public, investi à un moment donné, qui a stimulé la création ».


logo-veolia-eauAu sein des 58 communes du grand Lyon, Veolia n’intervient pas uniquement dans la gestion de l’eau. En effet, c’est sa filiale Dalkia qui dispose du monopole sur le chauffage urbain avec un contrat avoisinant les deux milliards sur 25 ans. Cette DSP s’est faite dans des conditions plus que louches puisque en 2004, la justice administrative a jugé l’attribution du marché illégale en raison d’une modification du cahier des charges à la dernière minute que Dalkia avait curieusement anticipée (3). Cette annulation a contraint le Grand Lyon (et donc le contribuable) à dédommager Veolia avec un chèque de 33 millions d’euros ainsi que les concurrents lésés. Il faut ajouter que des suspicions d’ententes illicites faussant le jeu de la concurrence pèsent sur Suez et Veolia. Ces suspicions ont conduit à la création d’une commission d’enquête européenne qui, comme toute commission, n’a servi qu’à noyer le poisson.
L’histoire ne s’arrête pas là. Le contrat actuel se terminant le premier janvier 2014, le Grand Lyon a d’ores et déjà attribué le marché à Dalkia au mois de septembre et ce malgré une offre plus intéressante de la part de Suez. En outre, par une décision du 21 octobre, le tribunal administratif statuant en référé a annulé cette attribution en raison d’une clause remettant en cause l’économie générale du contrat. Le Grand Lyon maintient cependant sa volonté de traiter avec la filiale de Veolia (4)…


Le contrat à la base des tarifs excessifs date de 1987.Ce contrat a été signé entre la communauté urbaine à l’époque présidée par Francisque Collomb et la Compagnie générale des eaux qui n’est autre que l’ancêtre de Veolia. Ce contrat, souvent qualifié de "léonin", est anormalement avantageux pour l’entreprise privée. En effet, il a permis à Veolia d’obtenir une rentabilité de 20% sur la gestion de l’eau ! Cette marge a certes légèrement baissé (12,1% en 2010) mais reste honteusement haute quand on sait que les DSP peuvent faire l’objet d’une révision quinquennale, ce qui aurait dû permettre de revenir à des tarifs honnêtes.
La version officielle sur le sujet est que ce contrat a été conclu dans la précipitation et que son déséquilibre est du à l’ignorance des élus d’alors. Il n’en est rien : le préfet du Rhône avait dès le départ alerté les responsables politiques du caractère excessivement désavantageux de ce contrat (5) : un mode de gestion ambigu, une durée excessive, des tarifs trop hauts et susceptibles d’augmenter rapidement, une opacité dans la gestion des recettes et enfin une indexation fantaisiste des prix.
L’affaire tourne réellement à l’escroquerie (pas au sens juridique, certes) lorsque l’on s’intéresse aux "provisions pour renouvellement". Ces provisions étaient prélevées sur nos factures d’eau jusqu’à la loi de 2006. Or, les associations d’usagers ont relevé qu’une partie importante de ces provisions restaient dans la poche des délégataires (entre 26% et 42% selon l’UFC-que choisir). Ces affirmations sont confirmées par les lettres d’observation produites par les chambres régionales des comptes.
Marc Laimé, journaliste spécialisé sur la question, écrit : « Collectivités et délégataires (…) finissent par annoncer que ces sommes seront finalement affectées à des travaux, et notamment le renouvellement des conduites en plomb, imposé par une Directive européenne…Un rideau de fumée : le remplacement des branchements en plomb est en fait subventionné par les Agences de l’eau, et l’usager est donc ponctionné deux fois.». La communauté urbaine du Grand Lyon a estimé le trop-perçu à 94 millions d’euros. Mais cet argent ayant été perçu "légalement", l’unique moyen de revoir cet argent est politique et non juridique. Autant dire que les usagers du Grand Lyon en sont pour leurs frais…
Ces pratiques ne touchaient pas seulement Lyon, mais aussi Bordeaux, Lille et Paris. Pour avoir une idée de la destination des fruits de ce "racket", voici un extrait d’un papier paru dans Lyon Capitale (6) :

Comment votre facture d’eau aurait payé le rachat d’Universal
L’histoire est assez hallucinante et racontée dans plusieurs livres assez ardus sur "les vérités inavouables" de la Compagnie Générale des Eaux. En 1996, Jean-Marie Messier est à la tête d’un groupe endetté, quand il découvre le tas d’or sur lequel sont assis la cinquantaine de ses filiales qui gèrent les réseaux de distributions d’eau et de chauffage urbain en France : les fameuses provisions pour travaux. Prélevées sur les factures d’eau des foyers, elles doivent servir à financer la rénovation des réseaux. Messier fait "remonter" ce trésor dans la maison mère, et à travers un montage juridique complexe passant par un paradis fiscal, l’Irlande, les transforment en une sorte d’assurance. Ce pactole, estimé par plusieurs sources à 4,5 milliards d’euros, aurait notamment servi à financer le développement du groupe dans la communication et le rachat de l’américain Universal. La CGE est ainsi devenue Vivendi-Universal, puis s’est séparée de sa filiale eau, Veolia. Le groupe n’aurait en tout cas pas l’intention de rembourser la cagnotte, si on en croit l’avocat de Veolia, Me Christophe Bigot, cité par Yvan Stefanovitch, dans L’empire de l’Eau : "Les contrats prévoient une obligation de résultat, (…) pas une obligation de travaux. (…) L’argent, en cas de non-utilisation pour des travaux, doit revenir dans les caisses de Veolia."

Il est difficilement acceptable que cet argent ait été réclamé par Veolia, et non par les collectivités afin qu’il soit restitué aux usagers lésés par cette arnaque.

messier


Les contrats de délégation de service publique comportent systématiquement des formules d’indexation.Le contrat entre Veolia et le Grand Lyon ne déroge pas à la règle. Cette indexation s’effectue selon une formule volontairement obscure sensée prévoir l’avenir (7). Ce coefficient s’obtient par la combinaison d’un indice INSEE concernant les salaires, d’un indice sur le prix de l’électricité basse tension, et d’un indice concernant le matériel…
Le président de l’association des consommateurs d’eau du Rhône a déclaré à cet égard : « L’indexation du prix de l’eau par le coefficient K est la 2ème arnaque de l’affermage avec celle de la détermination du premier prix de l’eau par utilisation d’un "compte d’exploitation prévisionnel" dont tous les postes ont été surévalués pour surévaluer ce premier prix sensé être la variable d’ajustement des recettes et dépenses avec un solde égal à 0 ».
Ainsi, les délégataires qui cassent parfois les prix pour remporter les appels d’offres sont assurés de voir grimper leurs bénéfices au fil du temps.


Une nouvelle DSP de 8 ans minimum promise à Veolia.En vertu de l’arrêt Olivet rendu en 2004 par le Conseil d’Etat, la communauté urbaine a voté en 2012 pour la fin anticipée de la DSP (fin qui interviendra en 2015 au lieu de 2017…). Le conseil du Grand Lyon a en revanche tranché à une écrasante majorité pour une nouvelle DSP (même les "communistes" ont voté pour). Cette dernière débutera en 2015 et exclut de facto la mise en place d’une régie publique. Sans surprise, Gérard Collomb a déclaré sa préférence pour l’offre de Veolia plusieurs mois avant le vote du conseil du Grand Lyon intervenu le 13 Janvier 2014. Quand on connaît l’influence du socialiste sur ce conseil (8), le groupe Veolia n’avait pas à s’en faire.


Alors certes, dans son offre, Veolia prévoit une baisse de 24% du prix de l’eau. Les élus du Grand Lyon se sont empressés de souligner la victoire obtenue par Collomb au prix de féroces négociations. Ces louanges sont en tous points imméritées, voici pourquoi :
- Une telle baisse ne fait que démontrer les honteux bénéfices que Veolia engrangeait depuis plusieurs dizaines d’années, puisque malgré cette baisse Veolia resterait bénéficiaire aux alentours de 5%.
- A une époque où la tendance est à la régie publique, Veolia avait cruellement besoin de ce contrat. Le Grand Lyon fait donc un beau cadeau à l’entreprise (et certainement pas le contraire) en lui accordant le monopole de la distribution de l’eau.
- Enfin, les pratiques de Veolia décrites plus hauts seraient censées dissuader tout élu responsable et honnête de traiter avec de telles entreprises. En outre, il est tout sauf certain que Veolia n’aura pas à nouveau recours à des subterfuges pour gonfler ses bénéfices au détriment de l’usager Lyonnais.


En définitive, il n’existe aucune réponse satisfaisante à la question de savoir pourquoi l’eau du Grand Lyon ne sera pas gérée en régie publique. En revanche, les réponses éventuelles à la question des motivations du président du Grand Lyon le poussant à reconduire Veolia se bousculent : subventions à certaines associations et à l’OL, menace de suppression de postes (bâton) ou promesse de création de postes dans le secteur (carotte), copinage (le PDG du groupe est par exemple venu assister au match amical OL-Real de Madrid en plein mois d’aout en compagnie de Gérard Collomb, rapprochement d’ailleurs critiqué par certains concurrents de Veolia), solidarité entre "frères"… ?


Cependant il est également possible que Collomb et les élus du Grand Lyon manquent simplement de clairvoyance, de courage, ou encore plus simplement qu’ils se moquent de ce que payent leurs administrés.
Toujours-est-il qu’à quelques mois des municipales, cette très probable reconduction de Veolia n’est pas sans rappeler une certaine affaire Carignon (9)…


Les normes juridiques relatives à l’eau potable


Le droit s’est emparé de la problématique de l’eau destinée à la consommation humaine de façon progressive. Dans un premier temps, c’est le législateur Français qui élaborait les lois sur le sujet. Depuis les années 1970, la réglementation se fait sous l’impulsion de Bruxelles par le biais de directives. Un rapide historique juridique permet d’y voir plus clair :


Loi du 16 décembre 1964 :Il s’agit de la première loi d’envergure sur l’eau. Ses principaux apports sont la création des six grands bassins hydrographiques (nous nous situons dans le bassin Rhône-méditerranée-corse) et des six agences de l’eau correspondantes. Cette loi initie en outre le principe « pollueur-payeur » qui prévoit le paiement de redevances aux agences de l’eau par tout consommateur.


Loi du 5 janvier 1992 :Elle vient actualiser la loi de 1964 et transpose la directive européenne du 21 mai 1991 sur le traitement des eaux usagées. Son article premier dispose que « L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général ». Cette loi initie également la mise en place d’un SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux) sur chaque bassin chargé de recenser les problèmes relatifs à l’eau et de proposer des solutions. Enfin, elle rend obligatoire la collecte et le traitement des eaux usagées.


Loi du 2 février 1995 :Cette loi emporte obligation pour les mairies d’élaborer un rapport annuel sur le prix et la qualité de l’eau qui doit être accessible aux administrés dans toutes les mairies.


Directive cadre sur l’eau (DCE) du 23 octobre 2000 (10) : Cette directive européenne (transposée en droit français par la loi du 21 février 2004), impose un carnet de route aux Etats membres en fixant comme objectif  le bon état des eaux d’ici à 2015. Elle vient apporter une cohérence à la politique communautaire dans le domaine de l’eau en reprenant les précédentes et nombreuses directives (sur les nitrates, les eaux résiduaires, etc.). La dernière directive venue modifier la DCE date du 12 août 2013. Les principaux axes de cette directive sont les suivants :
- La qualité des milieux aquatiques : états des lieux, plan de gestion, liste des polluants à identifier (disponible à l’annexe X de la DCE).
- La participation des usagers : information, pédagogie.
- La transparence : justifications et compte rendus concernant les coûts de gestion.


La loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 (11) : Cette loi a pour but de permettre d’atteindre les objectifs fixés par la DCE. Elle crée en outre l’organisme national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA) qui a récemment fait l’objet d’un scandale. Son article 52, pourtant méconnu, est d’une grande importance puisqu’il fixe la règle de la mise en concurrence des laboratoires d’analyses sanitaires. Etonnement, la loi est ici allée plus loin que la directive qui n’exigeait rien de tel. La France est en effet un des rares Etats membres à prévoir cette mise en concurrence du public avec le privé.


Arrêté du 21 Janvier 2007 (12) :Cet arrêté fixe les seuils de référence pour chaque composant potentiellement nocif présent dans l’eau.


Enfin, l’ensemble des dispositions relatives à l’eau potables est codifié au sein du Code de la santé publique aux articles L 1321-1 à L1321-10 et R 1321-1 à R 1324-6 (accessibles sur legifrance.fr).


Le contrôle de la salubrité des eaux potables


L’Etat est responsable de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, c’est donc lui qui définit les protocoles et fixe la fréquence des analyses des eaux potables. Cependant, ce sont les collectivités territoriales qui sont plus concrètement chargées d’assumer le coût et la gestion des analyses. Ces collectivités, via les autorités régionales de santé (ARS), passent alors commande à des laboratoires indépendants. Ces analyses ne doivent pas être confondues avec les analyses effectuées en interne par l’entreprise chargée de la distribution de l’eau.


Mais à qui les collectivités confient-elles le soin de contrôler l’eau que nous buvons ?
Avant la loi de 2006, ces analyses étaient majoritairement confiées aux laboratoires départementaux publics. Aujourd’hui, la seule condition pour qu’un laboratoire remporte le marché est l’obtention d’un agrément délivré par l’Etat. Cette loi ayant ouvert le marché de l’analyse à la concurrence, de grands groupes privés s’en emparent progressivement. L’article 52 de la loi de 2006 semble ainsi avoir définitivement condamné à mort ces petits laboratoires qui garantissaient pourtant un service de proximité et de qualité.
Marisol_touraineInterrogée sur le sujet, l’actuelle ministre de la santé Marisol Touraine a fait le choix de se cacher derrière les impératifs communautaires en affirmant que « dans le cadre juridique existant, il n’est (…) pas possible, au regard de nos obligations communautaires, de revenir à la situation antérieure, qui faisait des laboratoires publics départementaux les seuls habilités à réaliser l’analyse sanitaire des eaux ». Or, en plus de rappeler l’impuissance de nos gouvernants nationaux face au rouleau compresseur européen, cette déclaration est partiellement mensongère. En effet, de très nombreux Etats européens ont, malgré les directives communautaires, décidé de contractualiser avec leurs laboratoires publics au lieu de les sacrifier sur l’autel de la concurrence. Le législateur Français s’est donc ici fait plus royaliste que le Roi en excédant les attentes libérales de l’Union.


L’indignation ne va qu’en grandissant lorsqu’on s’intéresse aux deux grands groupes privés (CARSO et EUROFINS) qui ont profité avec empressement de cette aubaine.


groupe_carsoEn effet, il est à noter que la société CARSO a obtenu en 2010, pour financer son développement, 20 millions d’euros au titre du Fonds stratégique d’investissement, détenu à 51 % par la Caisse des dépôts et consignations et à 49 % par l’Etat. Ainsi, en plus de permettre l’arrivée des sociétés privées sur le marché de l’analyse, l’Etat les arrose à coup de millions afin de s’assurer que nos laboratoires départementaux sombrent le plus rapidement possible. En outre, si cet argent n’empêche pas CARSO de restructurer les laboratoires qu’elle rachète en licenciant un personnel compétent, elle a le mérite de faciliter sa pratique du dumping commercial lui permettant d’évincer facilement les quelques petits laboratoires toujours debout grâce à des offres de tarifs excessivement bas (70% à 80% plus bas que ceux précédemment pratiqués).


La société EUROFINS (qui a remporté le marché dans notre
département), également adepte du dumping et des plans sociaux (13), a quant à elle délocalisé son siège social de Nantes à Luxembourg pour optimiser ses résultats (patriotisme économique, quand tu nous tiens !).

labos


En plus des effets néfastes provoqués au plan économico-social par la libéralisation du marché des analyses, des vices dans le respect des protocoles sont également à déplorer.
C’est notamment ce qui ressort d’un rapport rendu par la direction générale de la santé pointant du doigt des retards dans la réalisation des analyses de la part d’EUROFINS.
eurofinsEn effet, si une analyse est effectuée un certain temps après le prélèvement d’un échantillon d’eau, il existe un doute important sur la fiabilité des résultats. Or, dans la pratique, un prélèvement effectué par EUROFINS peut être acheminé à plusieurs centaines de kilomètres pour être analysé par le pôle de compétence adéquat (des prélèvements ont ainsi été effectués à Montpellier et analysés à Nantes). En outre, les conditions de transport ne sont pas toujours optimales (notamment en ce qui concerne la réfrigération), et même lorsqu’elles le sont, les micropolluants ont largement le temps de se volatiliser pendant l’acheminement des échantillons.
Si les problèmes semblent avoir été réglés sur le site de Montpellier, tel n’est pas le cas sur celui de Maxéville qui a fait l’objet d’une suspension partielle d’agrément le 11 mars 2013 alors que ces dysfonctionnements perduraient depuis 2011.
Fort heureusement, jusqu’à aujourd’hui, aucun scandale sanitaire n’a éclaté. Cependant, le fait qu’EUROFINS ait truqué des résultats en Indre-et-Loire (14) n’est pas pour rassurer.


Aux vues de tous ces éléments, il est inquiétant de constater que l’ascension des ces deux sociétés se poursuit grâce à une confiance aveugle et incompréhensible de la part de nos collectivités. En effet, une fois qu’EUROFINS et CARSO se seront définitivement partagés le gâteau et se retrouveront en situation de monopole, ils auront toute liberté pour pratiquer des tarifs exorbitants et pour négliger la qualité de leurs analyses afin d’augmenter leurs bénéfices.
Notre Ministre de la Santé aime à rappeler que « notre pays est l’un de ceux dans lesquels l’eau destinée à la consommation humaine est l’un des aliments les plus contrôlés ». Reste à savoir par qui et dans quelles conditions…


La provenance de l’eau Lyonnaise


L’eau du grand Lyon provient à 95% (15) du même site de captage : L’île de Crépieux-Charmy, située en grande partie sur la commune de Vaulx-en-Velin et Rillieux-la-Pape. Neuf captages périphériques sont maintenus en activité tout autour de l’agglomération.

crepieux_charmy1
Des puits de forage (les points bleus sur la carte) sont disposés tous les 50 mètres.

crepieux_charmy2
L’eau passe facilement à travers le terrain puisqu’il est constitué en grande majorité de sable et de gravier, ce qui au passage permet de la filtrer. Une simple chloration de l’eau s’ajoute à cette filtration naturelle.


Étant donné qu’aucun processus de traitement spécifique n’est prévu, un contrôle qualité en continu est effectué par 2 stations d’alerte, une située sur le vieux Rhône et l’autre au niveau du barrage de Jons. Cependant, il est plus difficile d’accéder aux analyses des captages périphériques. En outre, le « lac des eaux bleues », où se situe une usine de captage de secours semble être chargée en nitrates (16). Espérons donc que cette station ne reste qu’une option.
Ainsi, l’eau que nous buvons n’est pas directement issue du glacier des Alpes, contrairement à ce que l’on peut parfois entendre, mais bien du Rhône.


Les principaux polluants présents dans l’eau des robinets lyonnais


L’eau que nous consommons quotidiennement contient de nombreuses substances potentiellement dangereuses. Si ces substances se trouvent en quantités infimes et ne remettent pas en cause la potabilité de l’eau du robinet, les effets à long terme d’une consommation régulière ne sont pas à négliger. Voici une liste non exhaustive des substances décelées dans l’eau potable, avec le seuil réglementaire ainsi que le risque associé (ces risques sont minimes avec une faible quantité absorbée). Une analyse effectuée à notre initiative auprès d’un laboratoire indépendant nous permet d’associer à ces substances les concentrations présentes dans l’eau lyonnaise


Les métaux :

Seuil réglementaire

Eau lyonnaise

Aluminium

Probable : maladie d’Alzheimer ; Possible : sclérose en plaque

0,2 mg/l

< 0,010 mg/l

Antimoine

Probable à forte dose : maladies des poumons, diarrhées, ulcères à l’estomac ; Possible : cancer, problèmes de reproduction

0,005 mg/l

< 0,001 mg/l

Cadmium

Probable : problèmes rénaux

0,005 mg/l

< 0,001 mg/l

Chrome

Probable :
estomac dérangé et ulcères, problèmes respiratoires, système immunitaire affaiblis, dommage au foie et aux reins, altération du matériel génétique, cancer des poumons

0,05 mg/l

< 0,005 mg/l

Cuivre

Probable : maux de tête, des maux d’estomac, des vertiges, des vomissements et des diarrhées ; Possible : maladie d’Alzheimer

2,0 mg/l

0,231 mg/l

Fer

Possible : maladies cardiovasculaires et de cancers, maladie d’Alzheimer, chorée de Huntington

0,2 mg/l

< 0,01 mg/l

Nickel

Possible : Plus de risque de développer un cancer des poumons, du larynx et de la prostate, Problèmes cardiaques

0,02 mg/l

< 0,005 mg/l

Plomb

Probable chez l’enfant : retards mentaux, troubles neurologiques problèmes de mémoire et d’attention ; Possible : cancer du poumon, du rein et de l’estomac

0,010 mg/l

< 0,002 mg/l


Autre substances physico-chimiques :

Ammonium

Excellent indicateur de la pollution de l’eau par des rejets organiques d’origine agricole, domestique ou industriel

0,10 mg/l

< 0,05 mg/l

Chlore libre

Utilisé pour la désinfection de l’eau, agit seulement sur son goût

Aucun

< 0,05 mg/l

Chlore total

idem

Aucun

0,07 mg/l

Nitrates

idem

50 mg/l

6,2 mg/l

Nitrites

Méthémoglobinémie plus connue comme la « maladie du bébé bleu »

0,50 mg/l

< 0,02 mg/l


Composés organiques volatils (sous-produits de désinfection) :

Bromoforme

Aucun

4,90 μg/l

Chloroforme

Aucun

< 0,50 μg/l

Dibromochlorométhane

Aucun

4,70 μg/l

Dichlorobromométhane

Aucun

1,80 μg/l

Somme des trihalométhanes

Possible : problèmes de foie, de reins ainsi qu’au niveau du système nerveux

100 μg/l

11,40 μg/l


Hydrocarbures aromatiques polycycliques (polluants organiques très réactifs) :


Les HAP sont des constituants naturels du charbon et du pétrole, ou qui proviennent de la combustion incomplète de matières organiques telles que les carburants, le bois, le tabac. Ils sont présents dans l’air, l’eau ou l’alimentation.

Benzo (b) fluoranthène

Possible : cancer

< 10 ng/l

Benzo (k) fluoranthène

idem

< 10 ng/l

Benzo (a) pyrène

Cancérigène avéré

< 10 ng/l

Benzo (ghi) pérylène

Possible : cancer

< 10 ng/l

Indéno (1,2,3 cd) pyrène

idem

< 10 ng/l

Fluoranthène

idem

< 10 ng/l

Somme des 4 HAP identifiés

Avéré : cancer des poumons, de la peau, tumeurs des voies urinaires

100 ng/l

< 40 ng/l


Les analyses microbiologiquesdémontrent l’absence de contamination bactériologique de l’eau.


Les pesticides :
L’autorité régionale de la santé ne rend pas publiques les analyses concernant les pesticides. Il n’y a donc aucun moyen de connaître l’éventuelle concentration en pesticides de notre eau. Une étude de l’Anses a cependant permis d’estimer que « la contribution moyenne de l’eau à l’exposition alimentaire totale [aux pesticides] s’avère inférieure à 5% ». Notre eau potable n’augmente ainsi que faiblement les risques cancérigènes liés à une exposition aux pesticides.
En revanche, il est certain que les cours d’eau du bassin Rhône-méditerranée-Corse sont pollués par divers pesticides (notamment certains pourtant interdits depuis plusieurs années (17)). En effet, si d’importants efforts sont faits pour assurer la potabilité de l’eau, on ne peut pas en dire autant pour nos rivières qui restent chargées en herbicides, insecticides ou encore en hydrocarbures. Le département du Rhône a été classé 61ème sur 96 départements passés au crible pour la qualité de leurs eaux souterraines et de surface par le journal La vie (18).


Substances pharmaceutiques :
Lorsque l’on consulte les analyses officielles, rien n’apparaît concernant la présence de substances pharmaceutiques dans l’eau. Voilà une raison de s’y intéresser.


Définition et origine de leur présence dans l’eau
Les substances pharmaceutiques contiennent des ingrédients actifs ayant pour objectif un effet thérapeutique. De ce fait, ces molécules ne sont pas stables et sont susceptibles d’interagir avec l’environnement extérieur lorsqu’elles ne sont plus présentes dans l’organisme. Leur présence dans les eaux de surface peut donc conduire à des effets non souhaités, que ce soit sur la nature, ou sur l’homme et les animaux.
Depuis plusieurs années, des quantités de substances pharmaceutiques ont été détectées dans l’eau du robinet et dans les eaux de surface.
Cette présence est la conséquence de trois formes de rejets dans l’eau :
- Les rejets imputables à la
production industrielle de médicaments. Les entreprises pharmaceutiques ont cependant la volonté de limiter au maximum ces concentrations dans leurs eaux usées puisque elles correspondent à des pertes de leur production.
- Les rejets dus à la
consommation humaine de médicaments : les substances actives ne sont pas toutes utilisées par l’organisme, donc une partie est rejetée par notre corps à travers notre urine et nos matières fécales.
- Les rejets conséquents à l’
élevage industriel.


Présence et consommation des ces éléments
L’addition de ces trois phénomènes conduit à une présence de substances médicamenteuses dans les eaux usées. Ces eaux usées sont dirigées vers les stations d’épuration qui ne sont pas toujours suffisamment équipées pour permettre un abattement significatif de la concentration en médicaments. Pour donner un ordre de grandeur, il est mesuré une valeur moyenne de l’ordre de 0,1µg/L dans les eaux de surface, et de 0,05 µg/L dans l’eau du robinet. Cette présence de quantités détectables en substances actives dans les eaux de surface et dans l’eau du robinet démontre les insuffisances du traitement des eaux usées et du traitement de potabilisation des eaux de surfaces et souterraines.
En passant en revue plusieurs études, il ressort que la plus forte concentration en substance médicamenteuse mesurée dans l’eau est celle de l’ibuprofène avec une valeur de 0,5 µg/L dans les eaux de surface. Cette valeur correspond à un cachet d’ibuprofène si une personne boit 1,5 litre d’eau par jour pendant 80 ans, soit 200 mg de substance active. Cette valeur n’est pas aussi alarmante que ce que l’on peut se l’imaginer. En effet, il s’agit d’une valeur maximale et non d’une moyenne. De plus, les concentrations sont plus faibles dans l’eau du robinet. Cependant, cette pollution dans nos eaux de surface (rivières, lacs) n’en reste pas moins inquiétante pour notre écosystème.


Quels effets sur la santé et quelles solutions ?
La présence, même en faible quantité, de substances pharmaceutiques dans notre eau soulève un certain nombre d’interrogations :
- Quels sont les effets d’une absorption quotidienne d’une substance active sur toute une vie ?
- A partir de quel seuil peut-on considérer qu’il y a un effet nuisible sur la santé ?
- Dans les eaux de surface, les substances pharmaceutiques sont biodégradées en d’autres molécules. Quels sont ces molécules et leurs effets sur la santé ? Sont-elles plus ou moins dangereuses que la molécule précédente ?
- Quel est l’effet global de l’addition de toutes ces molécules (substances pharmaceutiques et décomposés de dégradation), appelé « effet cocktail » ? Est-ce que ces effets s’additionnent, se neutralisent ou s’amplifient ?


Autant de questions qui restent sans réponse. Une enquête est actuellement diligentée par le SAGE afin d’en savoir davantage sur le sujet.
Une solution rapide serait la mise place du principe de précaution par l’établissement de normes strictes sur des concentrations de substances ciblées (des scientifiques ont publié une liste de 47 médicaments à surveiller). Une utilisation combinée de méthodes de traitement adaptées telles que : le charbon actif, l’oxydation avancée (O3 & UV/oxydant) et osmose inverse permettraient d’atteindre vraisemblablement des concentrations basses et de limiter les risques de pollution de notre environnement et les conséquences dommageables sur notre santé.


Conclusion : L’eau qui coule de nos robinets est conforme à la législation concernant tous les éléments testés. Il semble donc que l’on puisse la boire sereinement. Cependant, le fait que l’on trouve à peu près de tout, même en quantité minime, n’est pas totalement rassurant quant à une éventuelle pollution de notre eau sur le long terme.


La vidéo suivante, bien que réalisée en Suisse, permet de se faire une idée des différents micropolluants présents dans l’eau, de leurs effets ainsi que de la raison de leur présence.
Vidéo
L’eau du robinet : le testsur rts.ch.


FD, MG et GX


Notes de bas de page :
(1) Source : rue89lyon.fr (retour)
(2) Source : isbtt.com (retour)
(3) Source : lyoncapitale.fr (retour)
(4) Source : lagazettedescommunes.com (retour)
(5) Source : mag2lyon.com (retour)
(6) Source : lyoncapitale.fr (retour)
(7) Source : eauxglacees.com (retour)
(8) Source : lyonmag.com (retour)
(9) Source : nonalaincarignon.free.fr (retour)
(10) Source : ineris.fr (retour)
(11) Source : legifrance.gouv.fr (retour)
(12) Sources : ineris.fr et legifrance.gouv.fr (retour)
(13) Source : usinenouvelle.com (retour)
(14) Source : politis.fr (retour)
(15) Source : grandlyon.com (retour)
(16) Source : eauxglacees.com (retour)
(17) Source : lyoncapitale.fr (retour)
(18) Source : lavie.fr (retour)

 

http://egaliteetreconciliationrhonealpes.com/2014/02/23/leau-a-lyon/

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 00:56

 

 

 

mercredi, 05 mars 2014 19:03Taille de police

 

Hollande, &quot;invité d’honneur&quot; ou convoqué au dîner du CRIF ?

IRIB-Addition salée pour la cohésion nationale.

Ce mardi soir, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) organise son dîner annuel en présence de membres éminents du gouvernement et de la classe politique. Une opportunité pour les convives de goûter les sermons du président Roger Cukierman et de savourer la finesse de ses injonctions.                                                                                             

The-place-to-be: plus attrayant qu’une soirée caritative pour célébrités désœuvrées, le rendez-vous annuel du dîner du Crif est devenu, pour sa 29 ème édition, un moment incontournable de la vie publique. Ce 4 mars, ils seront environ 800 invités, triés sur le volet, à vouloir en être et y paraître. Acteurs politiques, décideurs économiques, personnalités religieuses et sociétaires du spectacle se rendront à cette cérémonie d’un genre particulier: celle durant laquelle, selon ses organisateurs, la communauté juive délivre son message à la République. Et peu importe aux convives si de plus en plus de citoyens juifs contestent au Crif, comme nombre de leurs compatriotes musulmans à l’endroit du Cfcm, toute légitimité pour les représenter. Les jeux de rôles sont d’ores et déjà attribués.

La dérive droitière, entamée en 2010 avec l’arrivée de Gilles-William Goldnadel et ses comparses au comité directeur du Crif, s'est confirmée avec le retour à la présidence de l'ex-banquier d'affaires Roger Cukierman, âgé de 77 ans. Ces dernières années ont d'ailleurs vu apparaître une forme inédite de repli identitaire au sein de la communauté juive, particulièrement parmi les plus jeunes. Des intellectuels vont même jusqu’à dénoncer cette crispation idéologique : ainsi, le journaliste Jean Daniel n’avait pas hésité à comparer les responsables du Crif à des « représentants français du Likoud » tandis que Rony Brauman et Elizabeth Lévy, pour une fois d’accord, qualifiaient cette institution de « seconde ambassade  d’Israël »Même le philosophe Alain Finkielkraut, surnommé jadis « le porte-flingue d’Ariel Sharon »semble parfois, lui aussi, excédé quand il en vient à juger comme étant « légèrement grotesque » le rendez-vous annuel du Crif, ce « tribunal dînatoire » qui s’apparente à une « convocation du gouvernement ».Des jugements sévères de la part de personnalités de l’intérieur, d’ordinaire plus accommodantes avec leurs représentants autoproclamés.

entretien2Cette année, comme l'an dernier,« l'invité d'honneur » est François Hollande. En novembre, le président du Crif rendait hommage, sur le plateau d'une chaîne israélienne francophone, à « la grande amitié » du chef de l'État et de Manuel Valls envers Israël. Proche d'un lobby euro-israélo-américain dont Roger Cukierman est administrateur, le président de la République avait honoré le Crif en conviant ses représentants et sympathisants au coeur de l'Élysée: c'était le 16 décembre dernier, lors de la célébration des 70 ans de l'institution. Une soirée au cours de laquelle le chef de l'État avait commis sa fameuse plaisanterie -révélée par Panamza- à propos de l'Algérie. Dérogeant au protocole, François Hollande avait également autorisé, de manière tout à fait exceptionnelle, Roger Cukierman à dire quelques mots d’introduction avant son intervention comme l'a souligné le site du Crif. Interviewé quelques heures auparavant sur France Inter, le président du Crif avait répondu par la négative lorsque son interviewer, Patrick Boyer, lui a demandé s'il était « contre la colonisation israélienne ». Il s'était également félicité de la connivence affichée par François Hollande et Benyamin Netanyahou dans la vidéo divulguée un mois auparavant par Panamza.

Six jours auparavant, Roger Cukierman conviait, au sein d'une nouvelle association dénommée "les amis du Crif", le patron de l'UMP à venir débattre en sa compagnie et celle de la polémiste Elisabeth Lévy. Il n'y a « pas de courant pro-arabe » à l'UMP, avait tenu à rassurer Jean-François Copé, l'homme qui redoutait -sans rire- la mise en place d'une "politique antisioniste" lors de l'arrivée de la gauche au pouvoir.

Un mois plus tard, le nouvel invité des "amis du Crif" était Alain Bauer, rocardien sarko-compatible, criminologue féru d'ésotérisme et proche de Manuel Valls. C'est d'ailleurs au cours de l'introduction de ce débat que la langue de Roger Cukierman a fourché en commettant un lapsus savoureux à propos d'Harlem Désir, un précédent invité  présenté comme le « secrétaire du parti national-socialiste ».

Il arrive également que le président du Crif tienne des propos radicaux qui ne soient pas suscpetibles d'être provoqués par un lapsus. En 2002, l'homme avait suscité la polémique en affirmant que la performance inattendue de Jean-Marie Le Pen au premier tour de l'élection présidentielle était un résultat qui « servirait à réduire l'antisémitisme musulman et le comportement anti-israélien, parce que son score est un message aux musulmans leur indiquant de se tenir tranquilles ». 

En 2005, lors du dîner du Crif, Roger Cukierman, alors président de l'institution (de 2001 à 2007), avait également tenu les propos suivants: « Les enseignants ont la lourde tâche d’enseigner à nos enfants en plus des programmes normaux, l’art de vivre ensemble, l’histoire des religions, de l’esclavage, de l’antisémitisme. Un travail de vérité s’impose aussi pour inscrire le sionisme, ce mouvement d’émancipation, dans les grandes épopées de l’histoire humaine, et non comme un fantasme repoussoir ».

En mars 2010, lors de déclarations tenues sur Judaïques FM et relayées sur le site du Crif, il invitait aussi les juifs de France à avoir beaucoup d’enfants pour contrer l’influence musulmane.

Six mois plus tard, à Jérusalem, Roger Cukierman, devenu vice-président du Congrès juif mondial, développait -de nouveau- des propos alarmistes sur la croissance de la population musulmane à travers le monde, ajoutant cette contre-vérité selon laquelle « tous les terroristes sont musulmans » et préconisant un rapprochement entre chrétiens et juifs pour contrer cette expansion démographique.

 

 

Trois ans plus tard, l'homme s'est-il assagi? Pas si sûr si l'on en croit une récente déclaration prononcée le 18 février sur l'antenne de RCJ (radio de la communauté juive) et découpée ci-dessous par Panamza: le président du Crif qui s'apprête, ce soir, à être salué par le gratin de l'élite hexagonale a ainsi fait une distinction, contraire à l'esprit de la République, entre « Français » et « minorités ».

Écoutez l'extrait RCJ-Cukierman 18.02.14

 

Par ailleurs, imagine-t-on Dalil Boubakeur, en charge du Conseil français du culte musulman, avoir l'opportunité de s'entretenir, à deux reprises et en l'espace de six mois, avec le nouveau haut-responsable des services secrets français? 

La proximité du Crif -apte à faire retirer un article de presse sous prétexte de "conspirationnisme"- avec la police du renseignement (comme l'a révélé l'affaire Merah), la haute magistrature (entre autres, le juge Marc Trévidic, en charge des questions terroristes liées au djihadisme, était présent au dîner 2013) et la DGSE (services secrets, à travers notamment Christophe Bigot, ex-ambassadeur en Israël) pose un problème qui n'est pourtant jamais abordé, ni même effleuré par la classe politique et les éditorialistes.

Une omerta doublée d'une haute sécurisation du dîner du Crif: pour la première fois, le lieu où se tiendra l'évènement ne figure pas sur le site de l’organisme communautaire. Même omission dans le communiqué de presse fourni par l'Élysée. Il faut directement se rendre sur la page dédiée à l'agenda de François Hollande pour avoir incidemment confirmation de l'endroit, identique depuis plusieurs années: le Pavillon d'Armenonville, situé à la lisière du bois de Boulogne.

Le difficile accès au lieu rend peu probable la tenue de manifestations contre le CRIF, à l'instar de ce qui se déroule ces jours-ci aux Etats-Unis contre l'AIPAC, groupe de pression parlementaire ultra-droitier et dédié à Israël. D'autant que toute éventuelle protestation pacifique contre l'alignement systématique du Crif avec le régime de Tel Aviv risquerait d'être caricaturée en rassemblement antisémite par des grands médias peu scrupuleux.

Ce chantage à l'antisémitisme continue de produire silencieusement ses ravages, qu'il s'agisse de l'indulgence de la classe politique envers les exactions commises en Israël ou de l'omerta journalistique à propos des réseaux singuliers de Roger Cukierman. Sans omettre la chape de plomb qui recouvre toute éventualité d'un débat public à propos de la connexion israélienne du 11-Septembre. À ce propos, un mystère perdure au sujet du dîner prévu ce soir: Edouard Cukierman sera-t-il présent?

L'homme, porte-parole de l'armée israélienne et président d'un fonds d'investissement israélien dans lequel son père est associé, était interviewé le 16 décembre (jour de la réception de l'Élysée) par BFM Business pour présenter son livre consacré au "bouclier technologique" d'Israël. Chose méconnue: le tandem Cukierman a un lien indirect avec les évènements survenus le 11 septembre 2001. Une compagnie israélienne, dénommée ICTS et fondée aux Pays-Bas par des militaires du renseignement, pourrait devoir rendre un jour des comptes devant la justice new-yorkaise puisqu'elle fut responsable du contrôle opaque et défectueux des passagers de l'aéroport duquel décollèrent les présumés pirates de l'air du 11-Septembre. Parmi les membres du conseil d'administration qui pilota alors- via le mystérieux Boaz Harel- ICTS figuraient deux Français: Roger et Edouard Cukierman. C'est d'ailleurs le même Roger Cukierman qui reprocha-en 2002- au directeur du Monde d'avoir laissé publier un article relatif aux espions israéliens gravitant étrangement autour des futurs pirates de l'air présumés. Nulle surprise, dès lors, à constater que ce sujet explosif n'a jamais été exploré par un média hexagonal depuis douze ans.

 Une chose est sûre: Roger Cukierman est un homme dont l'influence -tissée entre Paris, Londres et Tel Aviv depuis un demi-siècle- est bien plus considérable que celle de ses homologues catholiques, protestants et musulmans. Ceci expliquerait, en partie, l'incroyable rituel de déférence auquel vont se plier -dès ce soir- politiques, juges, grands patrons et journalistes audiovisuels, François Hollande en tête.

 Hicham HAMZA        

 







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